Blanchiment d’argent: le Maroc est-il sorti d’affaire?

DR

Revue de presseKiosque360. Placé sous «surveillance renforcée» des pays exposés au blanchiment d’argent, soit la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi), le Maroc redouble d’efforts pour en sortir. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 04/01/2023 à 20h53

Le verdict tombera à la mi-janvier et, jusque-là, c’est une véritable course contre la montre que mène le Maroc. Une délégation des experts du Groupe d’action financière (GAFI) est attendue ce mois au pays. Le moins à dire est que cette visite est décisive. Et pour cause, «les prêts du Fonds monétaire international, dont le Maroc a besoin, sont suspendus au verdict des experts de l’organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 5 janvier.

Ce mercredi, des enquêteurs et des procureurs anti-blanchiment d’argent des États-Unis et du Royaume-Uni se sont réunis à Casablanca pour échanger avec leurs homologues du ministère public. Le but est de fixer les stratégies les plus réussies pour l’instruction des crimes de blanchiment d’argent. «Au menu également, des discussions sur des outils juridiques marocains disponibles pour porter des accusations de blanchiment d’argent parallèlement à des accusations pénales substantielles, et des techniques spécifiques pour le développement des enquêtes financières parallèles», lit-on.

Le blanchiment d’argent est un problème mondial qui touche les pays du monde entier. Le montant de l’argent blanchi se chiffre à plusieurs milliards de dollars. Mais au Maroc, sortir de la liste grise du Gafi revêt une importance primordiale. L’aide américaine est en cela précieuse. «Nous travaillons avec le Maroc et nos deux pays ont un solide partenariat en matière de lutte contre le blanchiment et la criminalité», explique Waqar Hasib, conseiller juridique à l’ambassade des États-Unis à Rabat, cité par le quotidien.

Sur le terrain, le Maroc mène une guerre sans merci contre le phénomène. Au total, 10,972 milliards de dirhams ont été saisis depuis le début de l’année 2022 alors que le nombre d’affaires de blanchiment traitées est passé à 850 en 2022 contre 55 en 2018.

Pour serrer la vis et prévenir davantage les risques de blanchiment d’argent, d’autres mesures visant à muscler le système financier national ont été récemment déployées. Il s’agit, notamment, de l’élargissement du dispositif de lutte contre le blanchiment aux régimes de retraites à travers l’arrêté du ministre de l’Économie et des finances n° 2244.22, entré récemment en vigueur. Le dispositif en question, précise Les Inspirations Eco, s’applique à la Caisse nationale de sécurité sociale, à la Caisse marocaine des retraites, à la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite ainsi qu’à la Caisse nationale de retraite et d’assurance.

Par Nabil Ouzzane
Le 04/01/2023 à 20h53