Le 30 décembre, à Rabat, la présidence du ministère public a organisé une rencontre de présentation d’un guide scientifique sur les techniques de recherche et d’investigation des délits de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Ce guide fournit aux praticiens de la justice pénale le cadre juridique national et international pour la lutte contre ces fléaux, rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco.
Ce guide fournit également aux acteurs concernés la description du cheminement de l’enquête pénale pour les délits de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, conformément aux exigences du GAFI (Groupe d’action financière) relevant de l’OCDE, aux normes et accords internationaux et aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU).
En présentant ce guide, le ministère public confirme la volonté du Maroc de poursuivre ses efforts dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, en mettant en oeuvre le plan d’action approuvé par l’équipe de suivi renforcée du GAFI. En témoigne la loi n°12-18 qui, adoptée depuis un an et demi, est venue renforcer le dispositif juridique et institutionnel en la matière.
Alors que le Maroc est évalué dans ce domaine, depuis quatre années, par les experts du GAFI, la présidence du ministère public et les autres services en charge de la mise en application de la loi oeuvrent à la réalisation d’une série de projets visant à accroître l’efficacité et la qualité des investigations judiciaires, du suivi, de la saisie et confiscation des produits du crime, rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco.
Ces projets concernent notamment l’activation des investigations financières parallèles, les mécanismes de coopération internationale, ainsi que les mécanismes de coordination avec toutes les autorités concernées par la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, avec à leur tête l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF).
Selon le procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du ministère public, El Hassan Daki, la coopération avec Bank Al-Maghrib a permis de créer un mécanisme de soutien à la recherche financière parallèle et d’obtenir des informations financières dans des délais courts. Grâce à ce mécanisme, le nombre d’affaires est passé de 55 en 2018 à 850 cas en 2022.