La situation macroéconomique est meilleure que prévu, nous apprend L’Economiste dans sa livraison de ce mardi 28 juillet. Le quotidien revient en effet sur la réunion du ministre des Finances avec la Commission des finances du Parlement. Une réunion où Mohamed Boussaid a présenté l’exécution du budget 2015 pour les six premiers mois. Le ministre a profité de cette occasion pour corriger certaines hypothèses de la loi de finances et revoir le taux de croissance à 5%, au lieu des 4,4% avancés lors des précédentes prévisions. Une réévaluation due à l’amélioration de la valeur ajoutée du secteur agricole à 15%, souligne le journal qui ajoute que la production de céréales a atteint le niveau record de 110 millions de quintaux, contre 68 millions l’année dernière, soit une hausse de 62%.
Notons que cette correction du ministre s’explique aussi par la baisse des prix des matières premières et par les signaux de relance de l’économie dans la zone U.E. Le déficit budgétaire devrait atteindre, à la fin de l’année, 4,3% et l’endettement est à 63,4% du PIB. «Ce niveau ne bougera pas cette année et on prévoit sa baisse à partir de 2016», a d’ailleurs fait savoir Mohamed Boussaid. Par contre, le PIB non agricole a enregistré un recul, se maintenant autour de 3% contre 4,6% en moyenne au cours des dernières années. Selon L’Economiste, cela s’explique par le recul de la demande extérieure au niveau du textile et des mines. Soulignons que Boussaid a de même abordé la question de l’amélioration des exportations qui ont enregistré une hausse de 6,4%, face à un recul de 8,6% au niveau des importations.
Concernant les exportations des nouveaux métiers du Maroc, il est à noter qu’à fin juin, l’industrie automobile a réalisé 24,1 milliards de DH, soit plus de 13,6% par rapport à la même période de l’année dernière, l’agroalimentaire 12,4 milliards de DH (+ 17,7%) et l’électronique 4 milliards de DH (0,3%). Les transferts des MRE ont enregistré une croissance de 5%, atteignant 29,1 milliards de DH sur le premier semestre. Les IDE, également, ont connu une tendance haussière, progressant de 19,9% pour s’établir à 16,9 milliards de DH à fin juin. Pour le ministre des Finances, cela traduit la confiance dont jouit le royaume auprès de ses partenaires financiers et des investisseurs étrangers. L’Economiste précise que toutes ces performances impactent positivement le niveau des réserves de changes, qui ont progressé pour s’établir à 198 milliards de DH, soit la couverture de six mois d’importation.