Selon L’Economiste dans son édition du mardi 21 janvier, les importations de café ont enregistré une hausse significative de 60,6% en valeur entre janvier et novembre 2024, atteignant 2,26 milliards de dirhams, contre 1,4 milliard de dirhams durant la même période en 2023, d’après les données du Bulletin de l’Office des changes.
Pourtant, la consommation de café au Maroc reste stable. Mohamed Astaib, président de l’Association marocaine des industriels du thé et du café (AMITC), souligne dans le quotidien que la consommation annuelle par habitant se situe entre 800 et 900 grammes, un niveau relativement faible comparé à des pays voisins comme la Tunisie (1,5 kg) et l’Algérie (3 kg), où la demande est nettement plus importante.
L’augmentation des importations s’explique principalement par la hausse des prix du café à l’international. En 2023, les importations représentaient un volume de 44.580 tonnes pour une valeur de 1,41 milliard de dirhams, soit un prix moyen de 31,68 dirhams par kilogramme. En 2024, ce volume a grimpé à 51.191 tonnes pour une valeur de 2,26 milliards de dirhams, établissant un prix moyen de 43,78 dirhams par kilogramme. Ces données, publiées par L’Economiste, montrent une hausse marquée des prix, bien que le tonnage ait progressé de manière modérée.
La hausse des prix à l’international a également impacté les tarifs locaux. Khalid Mouratib, président de la branche Casablanca-Settat de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants, précise, dans le quotidien, que les prix ont augmenté de 30 à 40 dirhams par kilogramme. Cette situation complique les affaires des établissements. Pour préserver leur clientèle dans un marché très compétitif, certains cafés populaires ont choisi de réduire leurs marges bénéficiaires plutôt que d’augmenter le prix de la tasse de café.
Le Maroc importe principalement deux variétés de café: le Robusta, qui constitue 85% des importations, et l’Arabica, qui représente 15%. L’Arabica, plus cher sur les marchés internationaux, influence également les prix sur le marché local. Les torréfacteurs mélangent souvent ces deux variétés pour ajuster les coûts de production.
Concernant les fournisseurs, le Maroc diversifie ses approvisionnements. Il importe du café vert de pays comme le Brésil, la Colombie, le Costa Rica, la Côte d’Ivoire, la Guinée, l’Indonésie, l’Éthiopie, Madagascar, l’Ouganda, la Tanzanie, le Togo et le Vietnam. Quant au café torréfié, il provient principalement de pays européens, tels que l’Espagne, l’Italie, la France et les Pays-Bas.