Dans son édiion du 15 f&évrier, Les Inspirations ÉCO annonce qu’avec le stress hydrique, la faible précipitation, la sécheresse... tout porte à croire que l'agriculture ne sera pas au rendez-vous cetet année.
Le quotidien cite Rachid Ben Ali, vice-président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader), qui estime que l’objectif des 80 Mq ne sera pas tenu. «Dans le meilleur des cas, le Maroc ne va pas dépasser les 31Mq de rendements pour la campagne 2021/2022. C’est une sous-performance estimée à 40 millions, voire 50 millions de quintaux, qui est attendue en tout cas par rapport à la précédente campagne agricole, miraculeusement épargnée par les humeurs du climat et où la production céréalière avait atteint 102 Mq avec un rendement record de 22,9 q/ha», soutient Ben Ali.
Si on ne connait pas encore l’effet du probable déficit de rendement sur le PIB, tout porte à croire que les impacts seront importants. «A chaque fois que la campagne agricole est bonne avec un rendement de près de 70 Mq au moins, on a facilement un taux de croissance de 3%, voire 4,50 % si les récoltes parviennent à franchir les 100 Mq», écrit le quotidien reprenant les propos deBen Ali. Or la situation actuelle est tout autre avec des précipitations qui ne sont pas au rendez-vous faisant craindre des conséquences néfastes sur l’économie sachant que l’agriculture est le premier contributeur (environ 14%) du PIB devant le tourisme et l'industrie.
Il assure que «ses performances conditionnent même celles de l’économie tout entière». Les Inspirations ÉCO relativise toutefois: «le dynamisme agricole qui emploie près de la moitié de la population active et fournit 23% des exportations a permis au pays de se hisser parmi les premiers exportateurs mondiaux des produits agricoles». Mais, il est fort à parier que cette année, l’actuelle campagne surperforme la précédente sachant que la loi de Finances 2022 prévoyait une récolte céréalière de 80 Mq. Il faut espérer des pluies miracles avant la fin de la campagne afin de sauver ce qui peut encore l'être.
L'aide de l'Etat est la bienvenue. Ce dernier a annoncé le lancement d'une série d'initiatives dédiées à l'actuelle campagne agricole. Le journal plaide pour que le Maroc change d’approche en matière de pratique agricole en considérant désormais la sécheresse comme un facteur structurel et non conjoncturel. Il recommande «la mise en place un plan de travail sur plusieurs années qui prenne en compte le facteur sécheresse dans toutes ses dimensions».