Campagne betteravière à Doukkala Abda: près de 800.000 tonnes de betteraves à sucre traitées

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Photo d'illustration. . DR

Le rideau est tombée sur la campagne betteravière de la région Doukkala Abda, enregistrant un total de 800.000 tonnes de betteraves à sucre traitées, soit près de 75 t/ha.

Le 20/08/2022 à 17h36

Un bilan légèrement en hausse par rapport à l'année précédente, malgré une conjoncture particulièrement difficile, marquée par une pénurie d'eau, mais aussi par une diminution du nombre d'agriculteurs et par la hausse des prix des engrais azotés.

Lancée le 21 mai pour une durée de deux mois, la campagne a concerné une superficie cultivée de 12.840 ha, répartis sur 3.444 parcelles, affirme Abdelkader Kandil, président de l’Association des producteurs de betteraves de Doukkala Abda.

Et d’ajouter que le déficit pluviométrique, bien élevé par rapport à la campagne agricole précédente, n’a pas été sans impact. «Il s’est fait ressentir principalement sur les cultures sucrières, dont le programme a été réduit, pour bénéficier uniquement aux agriculteurs en périmètre irrigué à partir des eaux souterraines.»

Pour sa part, Abdelhadi Hasnaoui, directeur de la Sucrerie des Doukkala, a indiqué que face au manque de pluie, «la Cosumar a déployé d'énormes efforts en termes de financement des puits, mais aussi de l'énergie électrique et d’autres matériaux de pompage, pour assurer le bon déroulement de la campagne betteravière 2021-2022».

Par ailleurs, face à la diminution du nombre d’agriculteurs, à la pénurie d’eau d’irrigation, à la hausse du prix de l’azote, ainsi qu’à sa sous-utilisation, la Cosumar a mis en place un système basé sur la technique de la condensation des cultures. Celle-ci consiste à «augmenter le peuplement par hectare, diminuant ainsi l’espacement entre les plantes afin de réduire les pertes en tonnage à hauteur de 20%», a assuré, de son côté, Omar Amrani, agriculteur à Oulad Amrane.

Commentant les prix particulièrement élevés des engrais azotés (notamment l'urée 46), Abdelhak Grich, producteur de betteraves à Sidi Bennour, a souligné qu’entre mars 2021 et mars 2022, le prix de l’urée 46 a grimpé de 225% sur le marché mondial.

Cependant, le taux de sucre enregistré lors de cette campagne reste, selon la quasi-totalité des producteurs approchés, l’une de leurs rares consolations. Avec un taux de sucre de plus 18%, contre 17% et 16% respectivement en 2020 et 2021, le stress hydrique a en effet eu un impact positif sur la betterave sucrière.

«La pénurie d’eau par plante a permis de sécréter une plus grande quantité de sucre», s'est réjoui Omar Amrani.

Le 20/08/2022 à 17h36

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Je n'en crois pas un iota, canki, les eaux gèlent,.... pas irriguées pendant la sécheresse ? Quelle est l'importance du kilométrage jusqu'à l'usine de transformation ? est-ce que 20 km sont différents de 100 km ? camion+remorque plein retourné vide ! ? Texte triomphal, le quinquennat arrive dans 4 ans et demi !? En 2018 au Maroc j'ai fait 90t/ha, bien irrigué et assez d'engrais, plus que nécessaire pour que ça ne me fasse pas de mal, mécanisé. PS Je n'ai pas signalé aux agences que ce n'est pas l'affaire des autres quelle production nous faisons, de l'investissement de notre argent, respectivement combien d'euros/DHM nous avons retirés après avoir tracé la ligne.

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