Cannabis légal: le Maroc, locomotive africaine

Le siège de l'ANRAC, à Rabat.

Revue de presseAprès les premiers succès en matière de réglementation et de commercialisation, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) et l’Institut marocain de normalisation (Imanor) s’apprêtent à conquérir le marché africain. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 23/12/2024 à 21h45

Après avoir lancé la commercialisation de leurs produits sur le marché local et à l’export, notamment vers l’Europe il y a seulement six mois, l’ANRAC et l’Imanor se tournent désormais vers le marché africain. Selon L’Economiste dans son édition du mardi 24 décembre, ces deux institutions ont pris l’initiative de proposer l’activation du comité africain de normalisation du cannabis et de ses produits dérivés, créé récemment au sein de l’Organisation régionale africaine de normalisation (ARSO).

«C’est donc tout naturellement que le Maroc a été élu à l’unanimité lors de la première réunion de ce comité, organisée fin novembre dernier. Le Royaume assure désormais la présidence et le secrétariat de ce comité, respectivement par le biais de l’ANRAC et de l’Imanor», rapporte le quotidien.

Une véritable consécration. Le Maroc a mené une transition organisée en vue d’une meilleure valorisation du cannabis et de ses produits dérivés, en adoptant un arsenal réglementaire couvrant toutes les étapes de production, de transformation et de commercialisation.

Ce cadre réglementaire a été complété par la mise en place d’un dispositif de normalisation, avec la création d’une commission dédiée. Cette dernière a pour mission d’élaborer et d’adopter des normes marocaines spécifiques, inspirées des standards et bonnes pratiques internationales. «Ces normes porteront notamment sur la qualité, les conditions d’hygiène, les méthodes d’analyse et les bonnes pratiques de fabrication», précise le journal.

Le comité africain de normalisation poursuit deux principaux objectifs, souligne L’Economiste. Le premier est de valoriser le cannabis produit en Afrique en évitant de limiter son exploitation à l’exportation de matière brute, et en intégrant le continent dans les chaînes de valeur mondiales. Le second vise à encourager l’investissement en attirant des industriels vers des pays producteurs tels que le Maroc, le Kenya, l’Afrique du Sud ou encore le Malawi.

«Le marché mondial du cannabis thérapeutique et de ses dérivés affiche une croissance annuelle moyenne de 20% et devrait atteindre 114 milliards de dollars en 2028», indique encore le journal. Une opportunité majeure pour l’Afrique, où 19 pays sur 53 pourraient tirer profit de cette industrie en pleine expansion. La commercialisation du cannabis sur le seul marché africain pourrait représenter 10 milliards de dollars à l’horizon 2025.

Par Lamia Elouali
Le 23/12/2024 à 21h45