Après l’inauguration, il y a près d’un an, de la première unité au Maroc de transformation du cannabis à usage alimentaire et médicamenteux par la Coopérative Bio Cannat dans la région de Chaouen, de nouveaux acteurs lancent leurs projets après avoir obtenu les autorisations nécessaires, notamment auprès de l’Agence nationale de réglementation des activités liées au cannabis (ANRAC).
Ainsi, pas moins de quatre projets sont actuellement à un stade plus ou moins avancé, annonce le magazine Challenge. Le dernier à être lancé est celui porté par les Laboratoires Indoka, spécialisés depuis quelques années dans le développement et la distribution de compléments alimentaires et de produits médicaux à base naturelle.
«Cet acteur qui dispose de ses propres plantations en plantes aromatiques et médicinales (d’une superficie de 40 hectares) à la commune Ksib relevant de la province d’El Hajeb, s’apprête à lancer une nouvelle unité de transformation de cannabis mitoyenne à son centre actuel de production situé dans la zone de Sidi Slimane Moul Kifane, dans la banlieue est de Meknès», lit-on.
Doté d’une enveloppe d’investissement de plus de 30 millions de dirhams, ce nouveau projet de développement des Laboratoires Indoka viendra compléter la panoplie de produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques qu’ils commercialisent actuellement et qui vont des gélules à base de plantes aux Softgels, en passant par les comprimés compressés, les crèmes ou les sérums pour des usages de complément alimentaire, de beauté, de santé ou de vitalité.
«Il devra également accélérer le tempo de l’export pour le laboratoire fondé par Fouad Kamel, un passionné des plantes aromatiques et médicinales», lit-on encore.
Avec ce nouveau projet, souligne Challenge, la société devra dépasser les 50 millions de dirhams à horizon 2027-2028, contre moins de 10 millions de dirhams en 2022.
Un tel engagement permettra un tant soit peu de rattraper le retard qu’accuse le pays dans un secteur porteur. Le Maroc exporte actuellement moins de 50.000 tonnes de plantes aromatiques et médicinales et 5.000 tonnes d’huiles essentielles, ce qui représente moins du dixième de son potentiel, relève l’hebdomadaire.