A partir du 1ᵉʳ janvier, une légère hausse pourrait s’opérer au niveau des prix à la pompe. C’est ce que souligne le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 30 décembre. Cette augmentation serait d’environ 20 centimes pour le gasoil et 17 centimes pour l’essence. Il s’agirait éventuellement de la deuxième hausse en un mois. Pour rappel, le gasoil avait déjà enregistré une hausse de 20 centimes, et l’essence de 10 centimes, précise le quotidien.
«Le marché du pétrole est tellement imprévisible qu’il est difficile d’anticiper ou de prédire une tendance. Toutefois, bien que le marché demeure en difficulté pour les mêmes raisons, à savoir une demande en berne, le cours du pétrole s’est légèrement redressé en cette période. Sur le marché local, une légère hausse, estimée à une dizaine ou une quinzaine de centimes, pourrait théoriquement être appliquée, ou non, par les sociétés d’hydrocarbures», explique Mostafa Labrak, directeur général d’Energysium Consulting et expert en énergie, cité par Les Inspirations Eco.
La tendance des prix des carburants tout au long de l’année qui s’achève a suivi une courbe descendante. Si l’année avait commencé avec un cours du baril de Brent avoisinant en moyenne les 70 dollars, elle se termine sur une note baissière, oscillant entre 68 et 72 dollars. Pour le Maroc, cela s’est traduit par un prix à la pompe de 13,47 dirhams le litre en janvier et de près de 11,27 dirhams en décembre.
Par ailleurs, le secteur sensible reste celui de la vente de carburants sur le circuit informel. Pour y mettre un terme, il était prévu d’introduire une nouvelle réglementation dans la Loi de finances 2025, instaurant une traçabilité chimique. Ce dispositif, considéré comme efficace pour lutter contre ces pratiques, s’adresse particulièrement aux produits provenant de ventes B to B.
Ce mécanisme a toutefois été reporté à 2026 pour des raisons techniques. En principe, toutes les sociétés devraient disposer de leur propre traceur chimique et effectuer des tests de compatibilité dans des laboratoires spécialisés, une infrastructure qui fait encore défaut au Maroc. «Des appels d’offres ont été lancés pour créer des laboratoires dédiés, mais tout porte à croire que ces appels se sont avérés infructueux, d’où, d’ailleurs, le report de cette disposition dans la Loi de finances 2025», conclut le quotidien.