L’Economiste, dans sa livraison du jour, revient sur la problématique des carburants frauduleux. Le quotidien explique ainsi qu’à travers la création d’un laboratoire spécialisé dans l’analyse des produits pétroliers, le ministère de l’Energie et de l’Environnement entend instaurer un système de traçabilité et de marquage pour le contrôle de la disponibilité et de la qualité des produits pétroliers. Notons que sa mise en place est prévue avant fin 2021.
Mais, le laboratoire suffira-t-il à détecter tous les types de fraudes, s’interroge L’Economiste. Pour la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations-service, cette initiative est une bonne chose. «Nous dénonçons évidemment les pratiques frauduleuses et nous refusons en même temps d’être des boucs émissaires pour assurer la couverture des fraudeurs», confie le président de cette Fédération, Jamal Zrikem.
Selon L’Economiste, certains transporteurs achèteraient de gros volumes de carburants avec facture pour les revendre aux consommateurs parmi les gros comptes jusqu’à 1,5 dirham de moins que les stations-service officielles. On apprend que ces carburants seraient souvent stockés dans des dépôts clandestins et que les pompistes refusent de porter des accusations. Le quotidien fait remarquer que la revente du carburant à des prix plus bas que dans le circuit officiel doit interpeller les pouvoirs publics en raison des enjeux financiers que cela représente.
De son côté, la Fédération propose que le laboratoire qui sera mis en place assure la traçabilité des carburants, de leur importation à leur vente finale, en passant par le transport, le stockage, etc. Selon L’Economiste, la Fédération insiste sur la stricte application des normes en matière de citernes sous terre, de camions-citernes, de scellés et autres, car ce n’est qu’à ce prix que la fraude pourra être identifiée et les responsabilités pointées.