Carburants: les Marocains payent 2 dirhams de trop pour chaque litre

Revue de presseLes Marocains continuent de payer jusqu’à 2 dirhams de trop par litre de gasoil et d’essence sans plomb, malgré une légère baisse des prix. Le Syndicat national du pétrole et du gaz dénonce une libéralisation mal gérée des prix, entraînant des abus et des surcoûts. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Économiste.

Le 07/04/2025 à 20h08

Le Syndicat national du pétrole et du gaz lance un nouvel avertissement: les Marocains continuent de payer trop cher pour le gasoil et l’essence sans plomb à la pompe, indique L’Économiste de ce mardi 8 avril, précisant que bien que les prix aient légèrement baissé après le Ramadan, ils restent bien au-dessus de ce qu’ils devraient être.

D’après El Houssine Belyamani, secrétaire général du Syndicat et président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole, les automobilistes sont contraints de payer jusqu’à 2 dirhams de plus par litre que ce qui serait juste.

D’après les dernières données, les prix de l’essence et du gasoil sont bien supérieurs à ceux calculés selon la grille tarifaire en vigueur avant la libéralisation du marché des produits pétroliers, en 2015.

Sur la base des prix pratiqués du 1er au 15 avril, le litre de gasoil ne devrait pas dépasser 9,73 dirhams, et l’essence sans plomb 11,12 dirhams, en tenant compte de la baisse des cours mondiaux et de la fluctuation du dollar.

Pourtant, les stations-service affichent des prix bien plus élevés, notamment à Casablanca où le litre de gasoil se vend autour de 11,11 dirhams, et ce chiffre grimpe dans d’autres régions du Royaume, à cause des coûts de transport.

Cette différence de 2 dirhams par litre entre le prix réel et les tarifs appliqués est un absolu scandale selon le Syndicat du pétrole et du gaz, souligne le quotidien.

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a récemment admis qu’il y avait eu des erreurs dans l’application de la décompensation des produits pétroliers, et que cette réforme n’avait pas pris en compte les spécificités des différentes couches sociales, écrit-on.

Il a également critiqué le manque de prudence dans cette gestion, qui a laissé les citoyens livrés aux abus des sociétés pétrolières.

Mais pourquoi donc ne pas agir pour remédier à cette situation? Pourquoi le gouvernement ne prend-il pas des mesures pour empêcher les abus, revoir la décompensation, ou au moins réguler strictement les pratiques des distributeurs?

De son côté, Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits humains, critique vivement l’inaction des responsables.

Face à cette situation alarmante, El Houssine El Yamani appelle à une annulation de la libéralisation des prix des carburants, et à un retour à un système de régulation des prix plus juste.

Le Syndicat national du pétrole et du gaz estime que le marché marocain des produits pétroliers n’est pas suffisamment mature pour supporter une libéralisation totale.

Les dérives sont évidentes, avec des marges bénéficiaires souvent dénoncées par le Conseil de la Concurrence qui a recommandé à plusieurs reprises de revoir le cadre de régulation pour éviter de nouveaux abus et protéger les consommateurs, rappelle L’Économiste.

Par Nabil Ouzzane
Le 07/04/2025 à 20h08

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VOS RÉACTIONS

J’aimerai voir le calcul de ce soit-disant syndicat, qui me paraît biaisé et incomplet !

Une seule solution : le boycott. Mais comment faire dans une société où domine individualisme et couardise ?

Ces responsables font de nous ce qu'ils veulent ! Les contrôles sont inexistants ! Trop c'est trop ! Avec qui parler ? En France si ça augmente de 5 centimes toutes les chaînes de télé en parlent et les dénoncent.

Humour: 2 DH, c'est "lpour bwar = kawha dyal lhoukouma laaziza". ...

Concernant le prix des carburants, il faut revenir à la situation d'avant libéralisation, c'est l'état qui fixe les prix en fonction des prix à l'international, en mettant une marge maximum de 0,5 dirhams. Bien évidemment, un retour à la compensation serait une folie financière, mais avec un baril qui s'effondre de jour en jour, c'est inacceptable que les carburants coûtent aussi cher, d'autant le dirhams s'est apprécié !!! Il y a clairement des marges exorbitantes et une entente sur les prix

On est devant le même scénario de la viande subventionnée, on sait tout mais on peut rien faire.....

11.11-9.73 effectivement ça fait 2 dhs Lol

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