Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, est revenue, au cours de son intervention lors de l’émission Confidences de presse, hier, mercredi 29 juin 2022, sur le dossier de la raffinerie Samir, qui se trouve aujourd'hui à l'arrêt en raison de difficultés financières, et fait l'objet d'une procédure de liquidation judiciaire.
Leila Benali, également économiste en chef au Forum international de l'énergie, a souligné que le dossier de Samir est très compliqué, «en raison des problèmes qui se sont accumulés depuis vingt ans entre l'investisseur et le gouvernement» et que l’affaire est entre les mains de la justice internationale, tout en précisant qu’une réflexion était engagée quant à des solutions d'ordre technique, économique et financier.
Celle qui dirige le département de la Transition énergétique a aussi fait observer que le redémarrage de l’activité du raffinage n’aura pas d’impact sur le prix des hydrocarbures sur le marché local. Elle a aussi indiqué que «les techniques de raffinage ont actuellement changé, et qu’il ne s’agit plus des mêmes process adoptés dans les années 70».
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Elle a ajouté que pour que le Maroc dispose d'une raffinerie compétitive, cette installation doit être équivalente à quatre fois la taille de l'actuelle raffinerie de Mohammedia.
«Je ne suis pas la première à le dire. Deux de mes prédécesseurs partagent le même avis. Au risque de déplaire à certains, le Maroc n’a pas besoin d’une raffinerie de pétrole puisque le marché pétrolier est plus liquide qu’en 1970», a-t-elle lancé.
La ministre a, par ailleurs, signalé que le gouvernement, dans la gestion de ce dossier, veille à préserver les intérêts des travailleurs, du gouvernement et des habitants de Mohammedia, lesquels se plaignent de la pollution. «Plusieurs scénarios sont à l'étude. Nous les présenterons en temps opportun», a affirmé Leila Benali.