Les prix du pétrole continuent de s’effondrer sur les marchés internationaux. Ce lundi 30 mars, le prix du brut West Texas Intermediate (WTI), référence aux Etats-Unis, a perdu 5,3% à 20 dollars le baril, tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord était de 23 dollars, en baisse de 6,5%, des niveaux jamais vus depuis près de 17 ans.
L’impact de la chute du pétrole ne se fait pas ressentir immédiatement sur les tarifs pratiqués par les distributeurs au Maroc. Le décalage entre la baisse des prix à l’international et celle sur le marché local s’explique par les délais d'écoulement des stocks, qui s’opère chaque quinzaine.
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Selon nos informations, une nouvelle baisse significative des prix est attendue au Maroc à partir du mercredi 1er avril prochain. Le coût du gasoil sera réduit de 820 dirhams par mètre cube, soit une baisse de 82 centimes le litre. La baisse sera encore plus prononcée du côté de l’essence, - 1620 dirhams par mètre cube, soit une régression de 1,62 dirhams le litre.
Cette nouvelle baisse, autant elle est salutaire pour les consommateurs, autant elle ne sert pas les intérêts des stations-service qui n’arrivent pas à écouler les stocks adossés à l’ancienne tarification. Par conséquent, celles-ci tarderont à réviser leurs tarifs, le temps d’écouler leurs stocks.
Depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire, les ventes de carburants ont chuté entre 85% et 90%, selon les statistiques de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations-services au Maroc. Les stations-services qui exercent hors du périmètre urbain sont les plus durement touchées par la crise.