L’heure est au bilan après une année d’exploitation provisoire de la décharge de Mediouna à Casablanca, véritable bombe qui empoisonne la vie des riverains et l’air de la métropole.
Dans son édition du lundi 26 août, l’Economiste dresse un tableau sde la gestion de la décharge durant les douze derniers mois, une période considérée par les autorités comme transitoire en attendant de trouver une solution définitive à la problématique de la gestion des déchets de la ville. Ainsi, la publication parle de 110.000 tonnes de détritus et 40.000 m3 de lixiviat généré par la décharge chaque mois durant cette période.
Pour rappel, la gestion de cette décharge, qui s’étend sur plus de 60 hectares, a été confiée depuis le 24 juillet 2018, à titre provisoire, à la société SOS NDD. Cette période de gestion doit s'achever une fois que le nouveau casier en construction à proximité du site actuel sera mis en place. Il est annoncé pour septembre prochain, en principe.
En attendant, comme le souligne l’Economiste, les travaux d’exploitation quotidienne incluent l’étalage, le compactage, le remodelage et le tatulage des déchets. En d’autres termes, les déchets continuent d’être enfouis dans le site actuel, avec toutes les répercussions écologiques qui en découlent.
L’entreprise gestionnaire, ajoute la même source, continue également à opérer le recouvrement journalier par la terre et l’aménagement des zones destinées au vidage. Et pour cause, l’une des problématiques majeures que connaît la décharge de Mediouna depuis des années est la difficulté d’accès des camions aux zones de vidage. Ceci est dû évidemment à la saturation du site, au point où les monticules de déchets menacent de s’effondrer à tout moment.
Bien que l’entreprise gestionnaire fasse preuve d’efforts considérables pour réduire les nuisances olfactives, celles-ci demeurent un des points noirs de la décharge. En cause, l’absence d’un système de récupération, de drainage et de traitement du biogaz par les anciens déchets enfouis depuis des années.