Fin octobre dernier, Bombardier avait annoncé avoir scellé une entente définitive au sujet de la vente de ses activités aérostructures à Spirit Aerosystems, un autre avionneur, quant à lui américain, basé dans l'Etat du Kansas. Ce dernier devrait ainsi reprendre les activités de Bombardier liées aux aérostructures et aux services après-vente de Belfast, au Royaume-Uni, de Casablanca au Maroc ainsi que les installations d'aérostructures de maintenance, de réparation et de remise à neuf de composants de Dallas, aux Etats-Unis.
Le tout, pour une contrepartie cash de l’ordre de 500 millions de dollars, en plus de la reprise des passifs de Bombardier, d’une valeur comptable estimée à plus de 700 millions de dollars au total, y compris des avances gouvernementales remboursables et des passifs de retraite, avait indiqué l'avionneur canadien dans un communiqué émis voici quelques temps.
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«J’ai eu hier au téléphone le président de Bombardier qui m’a assuré que tous les prétendants qui se sont présentés pour étudier l’achat de ces actifs ne s’intéressaient qu’à l’usine de Casablanca. La qualité du site de production de MidParc n’a rien à voir avec celle des autres usines», a indiqué, de son côté, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, devant un parterre d’industriels italiens, jeudi 14 novembre dernier à Turin, au cours d'une visite de travail en Italie.
En évoquant l’exemple du site de Bombardier, MHE a ainsi voulu illustrer ses propos sur l’orientation donnée aux investisseurs étrangers souhaitant venir s’installer au Maroc. «Nous n’avons pas vocation à être une destination industrielle low cost, mais plutôt une destination best cost. La qualité n’est pas négociable», a insisté, à cet égard, le ministre de l’Industrie.
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La structure des coûts manufacturiers à Casablanca est d'ailleurs jugée très compétitive, ce qui a permis à l’usine de Bombardier de gagner, conjointement avec le site de Belfast, un contrat très important, celui de l’inverseur de poussée de l’avion NEO A320 (Airbus).
«Notre présence au Maroc nous a permis d’être compétitifs à l’échelle internationale. Nous avons l’intention de continuer à développer notre chaîne d’approvisionnement locale afin d’accroitre notre compétitivité. Le site du Maroc continuera à jouer un rôle important dans la chaine d’approvisionnement de Bombardier», avait d'ailleurs affirmé, interrogé à ce sujet par Le360 en mai dernier, Stephen Orr, vice-président directeur général de Bombardier Maroc, peu après l’annonce du retrait de l’avionneur canadien du marché marocain. Cette décision avait été expliquée par la volonté du constructeur aéronautique canadien de se concentrer sur les deux piliers en forte croissance, à savoir les trains et les avions d'affaires.