Cette conférence, la première du genre, a réuni le monde des affaires pour établir les grands axes de la feuille de route de la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement, dont les décrets d’application viennent d’être signés par le chef du gouvernement.
Après avoir dressé le tableau exhaustif du bilan des réformes en cours de réalisation, Aziz Akhannouch a annoncé plusieurs mesures d’accompagnement pour mettre un terme aux dysfonctionnements qui pourraient entraver l’investissement (administration, foncier, financement, code du travail, droit de grève…) et doper ce chantier sur lequel le Maroc place ses espoirs pour consolider son économie. «Je m’engage personnellement à accompagner l’acte d’investissement», a-t-il affirmé avant d’annoncer la mise en place d’une nouvelle loi sur les Centres régionaux d’investissement (CRI).
Dans ce sens, un projet de loi sera adopté en avril prochain, a-t-il dit. «Comme l’a affirmé le wali de Bank Al-Maghrib, l’économie du pays est solide. Avec cette Charte, l’investisseur bénéficie de mesures incitatives. L’Etat le soutient en lui accordant 30% du financement total de son projet. Il ne lui est demandé qu’un apport de 10%, le reste étant assuré par des financements bancaires», a déclaré le chef du gouvernement.
Aziz Akhannouch a souligné qu’il accorde également un intérêt aux investissements indirects des Marocains résidant à l’étranger. Lors de cette rencontre, les intervenants, dont les représentants du patronat, ont appelé à développer la digitalisation, à garantir la disponibilité du foncier notamment pour la création de zones industrielles…
Face à la crise que vit le monde, «le Maroc cherche à renforcer son positionnement entre l’Europe et les Amériques», a souligné le chef de l’Exécutif avant de reconnaitre que «le Maroc a pris du retard dans le règlement de la problématique de l’eau. Nous allons nous pencher sur cette question et celle de l’énergie. Un projet dit Maroc Hydrogène verra le jour prochainement», selon Aziz Akhannouch.
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Il a appelé les hommes d’affaires, les investisseurs et les banques à ne pas négliger le secteur de l’agriculture. «Il faut développer ce secteur, sachant que sur les 6,5% du taux d’inflation actuel, 4,2% proviennent des produits agricoles», a martelé Aziz Akhannouch.
Ce dernier a rappelé que le gouvernement a réussi «dans un délai de 15 mois (date de son investiture, NDLR) à mettre en œuvre des grandes réformes liées à l’Etat social».
Cette conférence a vu la participation de plusieurs membres du gouvernement dont Mohcine Jazouli, le numéro un de l’investissement, le président de la CGEM, Chakib Alej, et le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri.
Etaient également présents, le président du Groupement professionnel des banques du Maroc, Othman Benjelloun, et la présidente de l’Association des régions, M’Barka Bouaida. Parmi l’assistance ont figuré également Karim Tajamouti, directeur de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie et Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume.