Le nombre d’incidents de paiement sur chèques a affiché une croissance à deux chiffres au titre de l’exercice 2022, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le quotidien, qui revient sur le récent rapport annuel de Bank Al-Maghrib, indique que 559.918 incidents ont été enregistrés par la Centrale des incidents de paiement sur chèques, en hausse de 12% comparé à l’exercice précédent. On apprend qu’ils représentent une valeur globale de 17.2 milliards de dirhams et que, en parallèle, la Banque centrale a observé, au titre de l’exercice 2022, un repli de 6% du nombre des régularisations. «Ils sont revenus à 181.156 cas contre 192.894 une année plus tôt. Le montant a pour sa part régressé pour atteindre les 4,5 milliards de dirhams, soit un repli de 2,8% par rapport à l’année précédente. Pour ce qui est des impayés sur les Lettres de change normalisées (LCN), elles se sont consolidées de 13%, totalisant 590.953 impayés à fin 2022», explique-t-on. Les régularisations se montrent stables à 26.732 cas.
Aujourd’hui Le Maroc poursuit en soulignant que le nombre de contrats de crédit actifs recensés dans les registres des Crédit Bureaux a progressé de 0.7% pour atteindre 5.9 millions, alloués à près de 3.3 millions de personnes, majoritairement des personnes physiques. «Pour ce qui est de l’utilisation des services offerts par la Centrale de crédits, Bank Al-Maghrib assure que le nombre de consultations des rapports de solvabilité effectuées par les usagers a totalisé 2.8 millions», précise le journal, ajoutant que les services mis en place par les Crédits Bureaux ont assuré le traitement de plus de 5.300 réclamations émanant aussi bien des clients que des établissements de crédit.
Notons que le Service de centralisation des chèques irréguliers, mis en exploitation en 2021, a couvert 14 millions de RIB ayant enregistré des irrégularités. La même source indique que, sur ce total, 12,3 millions de RIB émanaient de comptes clôturés au moment où 1.8 million provient de ceux frappés par une interdiction bancaire ou judiciaire. Le quotidien souligne aussi qu’on recense 338.000 comptes frappés d’indisponibilité et 303.000 ayant fait l’objet d’une opposition. On apprend également qu’à fin 2022, le ratio de contrefaçon a reculé à 2,9 faux billets pour chaque million de billets en circulation alors qu’il se situait autour de 3,3 en 2021. «Dans le détail, 7.090 faux billets ont été détectés au titre de l’exercice 2022 représentant l’équivalent de 960.000 dirhams. Ils demeurent, par ailleurs, marqués par la prépondérance de la coupure de 200 dirhams, qui en a représenté 52%», note-t-on. Soulignons qu’en 2022, la Banque centrale a produit 530 millions de billets de banque et 95 millions de pièces de monnaie, et que la circulation fiduciaire a grimpé de 10% en 2022 pour atteindre une valeur de 372 milliards de dirhams.