Rattrapage dans les infrastructures, réduction de la pauvreté, amélioration du climat des affaires et du classement dans Doing Business… Le Maroc a enregistré des avancées importantes mais reste confronté à des défis de taille, rapporte L’Economiste dans sa livraison du 7 mars.
«Le pays n’a pas eu de processus d’industrialisation qui génère de l’emploi pour que les jeunes se sentent épanouis», affirme Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb à la Banque Mondiale, qui a décliné les grands axes du partenariat stratégique avec le Maroc. Un partenariat qui s’étendra sur 5 ans et pourrait bénéficier d’un financement de près de 4 milliards de dollars.
Sur la période 2014-2017, l’appui au Maroc a atteint 3,7 milliards de dollars, à raison de 1 milliard par an, sauf pour l’année 2017 où le retard pris pour la constitution du gouvernement a ralenti le déblocage des financements. Le prochain Cadre d’action stratégique sera focalisé sur l’emploi des jeunes. Près des deux tiers des chômeurs sont âgés de 15 à 29 ans. Et plus ils sont diplômés, plus ils risquent de se retrouver sans emploi.
Le programme d’industrialisation accélérée répond en partie à ce problème, mais l’idée est d’amplifier les créations de postes de travail. Ce qui nécessite une amélioration de la compétitivité et de la productivité. Le modèle de croissance marocain est gourmand en capital et génère peu de gains de productivité, selon la Banque Mondiale. Ce qui signifie que l’économie du royaume ne parvient pas à gagner en efficience malgré l’ouverture économique, l’amélioration de l’environnement des affaires, les technologies importées et l'accroissement du niveau de scolarisation de la population.