Selon ce rapport de la CEA, le Maroc a fourni, dans ce domaine, un effort plus important que bien d’autres pays de la région. Dans ce document, le bureau Afrique du Nord de cet organisme des Nations Unies a passé au peigne fin les politiques, les cadres réglementaires, les infrastructures de transport et de commerce, les réformes et les mesures pratiques pour la facilitation du transport, du transit, du contrôle et du dédouanement de marchandises entre les principales frontières terrestres de la sous-région, précise Les Eco dans sa livraison de ce mercredi 19 août. Ainsi, c’est le Maroc et la Tunisie, talonnés par l’Egypte, qui font figure de proue dans la sous-région en matière de facilitation de commerce régional. Pour Les Eco, même si les données du rapport s’appuient par exemple sur celles du Doing Business 2014, il n’en demeure pas moins que le Maroc a réalisé d’importants progrès, d’autant que le pays, en 2015, a gagné quelques places supplémentaires dans ce rapport de la Banque Mondiale.
Concernant le rapport de la CEA, on note que le nombre total de documents exigés pour l’importation de marchandises s’élève à 6 en Tunisie, à 7 au Maroc, à 8 en Mauritanie, à 9 en Libye et en Algérie, et à 10 en Egypte. En ce qui concerne le délai nécessaire à l’exportation, il est de 11 jours au Maroc, 12 jours en Egypte et 13 jours en Tunisie. En revanche, ce délai est de 17 jours en Algérie, de 23 jours en Libye, de 31 jours en Mauritanie, et de 32 jours au Soudan. Le journal fait remarquer que, selon l’UNECA, ces délais se situent relativement dans la moyenne de la région MENA qui est de 20 jours, mais dépassent celle des pays membres de l’OCDE qui est de 11 jours. S’agissant des importations, l’Egypte enregistre le délai le plus court avec 15 jours, suivie du Maroc avec 16 jours et de la Tunisie avec 17 jours. Ce délai est plus long en Algérie (27 jours).
L’Egypte, le Maroc et la Tunisie ont les coûts de chargement standard les moins élevés en Afrique du Nord, coûts inférieurs même aux moyennes de la région MENA et de l’OCDE. Le quotidien estime par ailleurs que cette étude met aussi en exergue les défis qui restent à relever, notamment au niveau l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII).