La réforme de la subvention de gaz, promise pour 2019 ou, au plus tard, pour 2020 par le ministère des Affaires générales et de la gouvernance, semble désormais compromise, estime L’Economiste dans sa livraison du jour. Pour le journal, la tournure que prend le dossier du carburant risque fortement d’allonger le délai initialement imparti à cette réforme.
Pendant ce temps, la facture de la compensation continue de peser, et lourdement. En effet, à fin mai, le gaz butane et le sucre, qui représentent les deux produits que l’Etat continue de subventionner, ont atteint 4,1 milliards de dirhams de charge de compensation, fait remarquer le quotidien qui ajoute que ce montant ne tient pas compte des créances dues aux sociétés de gaz butane et de sucre (3,1 milliards de dirhams dont 2,6 milliards pour le gaz butane).
Notons que la facture globale est de 7,2 milliards de dirhams. Il est par ailleurs à souligner que, depuis le début de l’année et jusqu'à fin avril, le cours du gaz butane a baissé de 10%. Précisons que la charge de la subvention du gaz butane enregistrée durant les quatre premiers mois de 2018 est de 3,6 milliards de dirhams, en décroissance de 3% par rapport à la même période 2017. Selon L’Economiste, l’effort budgétaire en faveur du gaz butane ne profite pas seulement aux ménages, qui ne bénéficient qu’à hauteur de 38% de la subvention. En effet, le gros lot va à certains secteurs économiques, notamment à l’agriculture.