"La demande du secteur du conseil a affiché une croissance significative sur les dernières années pour atteindre un niveau estimé entre 600 et 700 millions de DH (MDH)". C’est ainsi que Valyans Consulting présente son secteur d’activité, dans la note d’information pour son programme de billets de trésorerie de 100 millions de dirhams. Le cabinet de Mohcine Jazouli est le troisième plus grand du Maroc derrière les deux enseignes internationales BCG et Mc Kinsey. A lui seul, il brasse un chiffre d’affaires de plus de 100 MDH et dégage une marge bénéficiaire nette de près de 15%. 80% du business de Valyans comme les majors du consulting implantés au Maroc, provient de l’administration.
Avec les différentes stratégies nationales à élaborer et à mettre en œuvre, le secteur public est en fait l’un des principaux demandeurs de prestations de consulting. Mais ce filon au Maroc tend à se dissiper. Rappelez-vous en avril dernier, quand Moulay Hafid Elalmy, pour son plan d’accélération industrielle, avait annoncé que le temps des études commandées était révolu. Et la future loi de finances 2015 devrait prévoir, selon la note de cadrage, une commission interministérielle au niveau de la primature pour valider toute commande d’étude.
Les grands cabinets comme Valyans Consulting cherchent donc de nouveaux marchés où facturer leur expertise. En 2013 déjà, plus de la moitié du chiffre d’affaires a été réalisé en Afrique. D’ailleurs si aujourd’hui Valyans négocie une facilité de trésorerie (jusqu’à 100 MDH) sur le marché des capitaux, c’est bien pour faire face à ses besoins ponctuels : "Le développement significatif de l’activité en Afrique engendre des variations de besoin en fonds de roulement du fait des frais de prospection et de déplacement. Mais il y a aussi les délais de paiement qui sont supérieurs à ceux pratiqués sur le marché national", indique le management de Valyans.