Les cours du pétrole se sont effondrés de plus de 30 % en Asie ce lundi 9 mars au matin, enregistrant la chute la plus sévère depuis la guerre du Golfe de 1991, après que l’Arabie saoudite a lancé une guerre des prix du brut sur fond de désaccord avec la Russie. Depuis, le 1er janvier, la baisse atteint 50%. C’est à se demander pourquoi les prix à la pompe au Maroc évoluent moins vite que ceux observés sur les marchés internationaux.
Un expert pétrolier explique que le Maroc achète exclusivement des produits raffinés dont les prix n'évoluent pas au même niveau que celui des produits bruts et, surtout, avec un décalage dans le temps.
«Au Maroc, des baisses ont été répercutées à deux reprises au mois de janvier. Mais la baisse la plus significative, voire la plus importante, est attendue à partir du 15 mars prochain», nous confirme le dirigeant d’une compagnie pétrolière de la place.
Le décalage entre la baisse des prix à l’international et ceux sur le marché local s’explique par les délais d'écoulement approximatif des stocks qui s’opère chaque quinzaine.
A l’instar d’autres secteurs d’activité, le secteur pétrolier est fortement impacté par les effets conjoncturels du coronavirus. Au Maroc, des pertes sont prévues, notamment à cause du repli de l'activité aérienne, ajoute la même source.