Dans sa livraison du jour, L’Economiste revient sur les déclarations du ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’Administration qui intervenait, lundi, dans le cadre d’une séance à la Chambre des Représentants. Le journal indique ainsi que les questions orales des députés se sont focalisées sur les mesures économiques et financières prises par le pays pour faire face à la crise. Le ministre est donc largement revenu sur les mesures prises par le Comité de veille économique (CVE), dont l’objectif est de lutter contre la pandémie et de soutenir aussi bien les entreprises organisées que les ménages du secteur informel.
Ainsi, on apprend que le Fonds spécial Covid-19 a totalisé 32 milliards de dirhams et engagé des dépenses estimées à 6,2 milliards de dirhams, dont 2 milliards ont été alloués au ministère de la Santé pour l’acquisition du matériel et des dispositifs médicaux nécessaires à la lutte contre le Covid-19. Le CVE a octroyé aux salariés des entreprises affiliés à la CNSS et en arrêt temporaire de travail une indemnité de 2.000 dirhams pour la période allant du 15 mars au 30 juin 2020, en plus des allocations familiales et des prestations de l’AMO. A noter qu’un décret a été adopté pour définir les conditions et les règles d'obtention de ces indemnités, parallèlement à la simplification des procédures de déclaration. Le ministre ajoute que ces salariés pourront également bénéficier du report du remboursement des échéances des crédits bancaires jusqu’au 30 juin 2020.
Selon les statistiques de la CNSS, 132.000 entreprises sur les 216.000 affiliées à la caisse ont déclaré avoir été affectées par la pandémie, via un arrêt de travail temporaire pour plus 800.000 salariés. Le Fonds spécial mobilisera ainsi près de 2 milliards de dirhams par mois pour cette opération. En ce qui concerne le soutien apporté aux ménages du secteur informel, on apprend que près de 2,3 millions de ménages, dont 38% sont issus du milieu rural, ont bénéficié du soutien du CVE. Le ministre indique aussi que le Comité a pris une série de mesures pour permettre à la TPME, à la PME et aux professions libérales de faire face à la crise sanitaire. Des prêts exceptionnels seront notamment garantis par l’Etat à travers Damane Oxygène, ajoute L’Economiste qui précise que les auto-entrepreneurs ne sont pas en reste.