Sur la Toile, l’information fait scandale. Il s’agit de l’octroi par Moulay Hafid Elalamy d’un appartement de luxe, sis à Dar Bouazza dans la région de Casablanca, à l’épouse de l’ancien ministre de la Santé, Houcine El Ouardi. Relayée par l’hebdomadaire Al Ousboue, la rumeur a fait tâche d’huile sur de nombreux sites d’information. Cette «faveur» aurait été accordée en échange de bons et loyaux services, Moulay Hafid Elalamy étant au demeurant propriétaire de Saham, dont une des filiales (Saham Santé) a désormais pignon sur rue. Elle gère, entre autres, un réseau de plus en plus large d'unités médicales et de cliniques sous le label Evya.
La valeur de l’appartement est estimée à 4 millions de dirhams, mais aucun paiement n'aurait été effectué, selon Al Ousboue.
Dans un communiqué, une autre filiale du groupe, Saham Immobilier, dément formèlement la rumeur. «Saham Immobilier respecte toutes les obligations légales en matière de transactions immobilières. Qu'il s'agisse de ventes, de livraisons, d’informations ou de garanties, la société effectue toutes les vérifications et formalités nécessaires, en accord avec les lois en vigueur», lit-on.
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Si l’épouse du ministre, Khadija Mazzi, est bien propriétaire d’un bien chez Saham Immobilier, situé dans le complexe résidentiel Peninsula, «aucune faveur n’a été accordée à Mme El Ouardi. Comme l’exige la loi, un contrat a été établi. Le paiement a quant à lui été effectué au moment de la vente et encaissé», précise le communiqué.
Saham Immobilier affirme détenir les preuves du paiement et menace le journal de poursuites judiciaires.
Ce n’est pas la première fois que des rumeurs lient Elalamy à El Ouardi. En juin dernier, Maghreb Confidentiel affirmait que le ministère de la Santé s’était attaché les services d’auditeurs du groupe Saham pour la révision du manuel des accréditations hospitalières. Il s'agit d'un cahier des charges permettant aux établissements de santé, publics et privés, de faire reconnaître leur niveau de qualité, selon des normes précises. Ceci alors que le groupe Saham compte des cliniques à Casablanca, Marrakech et Tanger. Il y aurait donc eu conflit d'intérêt. L’information a là encore été démentie, portant à croire qu'il y a eu rétropédalage.