«Le virus circule un peu partout, ici ou ailleurs, pourquoi ne pas supprimer l’obligation des tests? La question a été adressée à la ministre du Tourisme lors de ce débat organisé à l'initiative de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), sous le thème «Perspectives et ambitions de relance de l'activité touristique au Maroc».
La sortie de la ministre est intervenue quelques heures après l’annonce d’un assouplissement des conditions d’accès des touristes au Maroc (suppression du test sérologique et prorogation du délai de validité du test PCR).
«Les gens ont peur de monter dans l’avion. Le fait de savoir que tous les passagers ont fait le test est un élément rassurant pour les voyageurs», a répondu la ministre.
«Les gens ont fait énormément de sacrifices depuis 7 mois. C’est important de leur montrer que la reprise de l’activité n’est pas un facteur de risque et qu’il ne faut en aucun cas ruiner les efforts fournis jusque-là», a-t-elle ajouté.
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La ministre laisse néanmoins la porte ouverte à une éventuelle suppression de l’obligation du test pour les touristes. «Différents scénarios sont étudiés et benchmarkés. Nous observons de près tout ce qui a été fait dans d’autres destinations, avec des résultats plus ou moins probants. Le comité des experts est mis à contribution pour les étudier. De façon disciplinée et rigoureuse, conservatrice mais assumée, nous nous autorisons à évaluer tous les scénarios futurs, mais il y a des préalables à remplir», a précisé Nadia Fettah Alaoui.
Quid de l’évolution du transport aérien? Les lignes aériennes seront-elles renforcées pour accompagner le redémarrage de l’activité touristique. «Nous sommes en train d’adapter l’offre aérienne à la demande potentielle en cours d’évaluation», a affirmé la ministre.
Et d’ajouter: «les programmes de vols en place depuis début juillet ont été aménagés dans une logique de rapatriements: MRE, étudiants, etc. Ces programmes seront réévalués de façon à relier les destinations touristiques aux pays émetteurs de touristes».
La ministre a même laissé entendre que plusieurs compagnies aériennes qui, historiquement, transportaient un nombre important de touristes vers le Royaume, sont prêtes à mobiliser 50% de leur capacité dès les mois d'octobre-novembre.