À défaut d’obtenir un soutien de l’Etat, ce sont des lendemains très incertains qui se profilent à l’horizon, mettant en péril 37.000 emplois directs et plus de 100.000 autres indirects, appartenant pour la plupart à des catégories sociales fragiles.
C’est dans ce cadre qu’intervient la rencontre tenue, mercredi 12 août à Rabat, entre le ministre de l’Industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE), et une délégation de la Confédération marocaine des métiers de bouche (CMMB). Celle-ci regroupe les fédérations des traiteurs, de la franchise, de la boulangerie-pâtisserie et les associations de cafés et restaurants.
Lors de cette rencontre, le président de la CMMB, Mohamed Rahal Essoulami, a présenté un exposé sur les répercussions de la crise chez les professionnels des métiers de bouche, mettant l’accent sur la situation critique des traiteurs. Ces derniers ne sont toujours pas autorisés à reprendre l’activité puisque le gouvernement maintient encore les mesures interdisant les festivités, les fêtes de mariages, les funérailles et tout événement rassemblant plus de 20 personnes.
Lire aussi : Vidéo. Covid-19: pas de reprise avant 2021, à Rabat, les traiteurs sont à bout de souffle et en appellent à l'État
«Après six mois d’arrêt, la plupart des entreprises, essentiellement des TPE-PME, croulent sous les dettes, accumulant des impayés de loyers. La situation devient insupportable», s’inquiète Mohamed Adelfadl, coordinateur de la CMBB. La priorité, insiste-t-il, est à la préservation des emplois pour éviter une vague de licenciements massifs dans le secteur. Pour cela, les traiteurs souhaitent être intégrés dans la liste des activités éligibles à l’indemnité chômage (CNSS-Ramed) au moins jusqu’à la fin de l’année, à l’instar des métiers réglementés du tourisme (un contrat-programme vient d’être signé entre l’Etat et le secteur du tourisme).
MHE, à la fois ministre de tutelle et membre du Comité de veille économique (CVE), a promis d’étudier toutes les voies de solutions possibles, nous confie Abdelfadl. D’autres réunions similaires sont prévues, notamment pour préparer les conditions d’une éventuelle reprise du travail, mais dans des conditions sanitaires optimales. En effet, la CMBB s’est engagée à développer un protocole sanitaire, une sorte de guide qui accompagnera les professionnels lors du redémarrage de l’activité.