«Le crédit bancaire démarre 2023 dans le rouge», titre La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire, en qualifiant ce début d’année d’atypique. Pour cause, l’encours des prêts distribués par les établissements de crédit a enregistré fin janvier une baisse de 2,4% par rapport à décembre 2022 selon les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib. En chiffres, c’est presque 25 milliards de dirhams de moins en un mois.
D’après l’hebdomadaire, l’ensemble des catégories de crédits démarre l’année dans le rouge, notamment les crédits de trésorerie. Ces derniers affichent une baisse de 2,9% d’un mois à l’autre, pour atteindre un encours de 256,4% à fin janvier. Idem pour les crédits de consommation qui reculent de 0,4% en variation annuelle pour atteindre un encours de 57,6 milliards de dirhams.
Les crédits à l’équipement ne sont pas mieux lotis, tant ils renseignent sur la dynamique d’investissement des entreprises (-0,2% d’un mois à l’autre, à 178,9 milliards de dirhams). Pour autant, cette catégorie de crédits progresse de 5,5% en variation annuelle, tient à nuancer l’hebdomadaire. Pour leur part, les crédits immobiliers, qui représentent la part du lion dans l’ensemble des prêts, ont stagné.
La Vie Éco relève également que l’évolution des crédits à l’habitat (pour acquérir un bien) reste en territoire positif avec une hausse des prêts de 0,2% d’un mois à l’autre. Ce n’est pas le cas en revanche des prêts accordés aux promoteurs immobiliers qui sont «plus que jamais en berne». D’après l’hebdomadaire, la baisse est de 5,1% en variation mensuelle et de 4,5% en variation annuelle.
Par ailleurs, les données de Bank Al-Maghrib relèvent que le cash en circulation ne faiblit pas, bien au contraire. Ainsi, la tendance haussière observée depuis le déclenchement de la crise sanitaire s’est confirmée en ce début d’année. Preuve en est l’augmentation de la circulation fiduciaire de 0,6% en janvier 2023 par rapport à décembre 2022, portant son encours total à 356,8 milliards de dirhams.