Le mois de mars 2016 a été particulièrement difficile pour le secteur bancaire, et ce n’est pas seulement une question de ralentissement du crédit.
Selon les statistiques de Bank Al-Maghrib, les banques de la Place ont enregistré, sur ce seul mois, plus de 1,5 milliard DH de créances en souffrance. Ceci porte l’encours global des impayés à plus de 59,3 milliards DH.
Le taux des créances en souffrance s’établit ainsi à 7,7% contre 7,5% à fin février 2016. Cette situation est particulièrement inquiétante vu que ces créances en souffrance continuent à croître plus rapidement que l’encours des crédits.
Ainsi, à fin mars, elles ont augmenté de 13,3% comparativement à la même période de 2015, alors qu’en parallèle l’encours des crédits bancaires n’a évolué que de 1,3%.
Cet écart pourrait s’expliquer en partie par l’impact des difficultés qu’ont connues certaines entreprises, à l'instar de la SAMIR durant le second semestre 2015. Cependant, force est de souligner que la hausse des créances en souffrance durant le mois de mars comparativement à février dénote d’une conjoncture économique difficile que traversent les entreprises marocaines.
Durant ce mois, les créances en souffrance sur des dossiers de sociétés non financières a en effet augmenté de plus de 1,3 milliard DH (+26% sur un an) alors que celles relatives à des dossiers des ménages tendent à se stabiliser.