Toujours pas d’embellie pour le secteur des crédits bancaires. Après un mois de janvier baissier, le même trend s’est poursuivi en février avec une nouvelle baisse de 0,7% de l’encours. En tout, entre son niveau de fin d’année dernière et fin février, l’encours des crédits bancaires affiche désormais une baisse de 3% à 793,5 milliards de DH.
Cette contreperformance s’explique naturellement par une production de nouveaux financements inférieure aux crédits arrivant à échéance. C’est le cas particulièrement au niveau des crédits débiteurs et de trésorerie dont l’encours s’est déprécié de 6,5% entre décembre 2016 et février 2017. C’est également le cas des crédits classés dans le poste «créances diverses sur la clientèle», et qui sont généralement constitués des prêts octroyés à la clientèle financière et non financière dans le cadre d'une opération purement financière. A ce niveau, les dernières données de la Banque centrale relèvent une baisse de 13,1% de l’encours en deux mois seulement.
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Ces piètres performances sont constatées dans un contexte où l’encours des créances en souffrance s’inscrit toujours sur un trend haussier. Sur ce début d’année, il s’est bonifié de 761 millions de DH pour s’établir à 62,1 milliards de DH.
C’est dire finalement que l’embellie de la fin de l’année dernière n’a été que passagère pour le secteur bancaire. De quoi relancer la réflexion sur les moyens à même de stimuler la demande et, partant, de redynamiser l’économie nationale. D’ailleurs, à ce titre, la Banque centrale devrait se réunir avec le Groupement professionnel des banques marocaines (GPBM) «entre mai et juin prochains», a annoncé le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, mardi 21 mars après le premier Conseil de la banque de cette année. Cette réunion serait l’occasion d’étudier l’impact des mesures décidées courant 2016 par Bank Al-Maghrib, le GPBM et la CGEM pour relancer la machine des crédits.