Une entreprise immatriculée sur quatre ne lance jamais son activité, tandis qu'une sur trois dépasse les cinq ans d’existence. Le Centre régional d’investissement (CRI) de Casablanca-Settat vient de révéler les conclusions d’une étude sur le parcours post-création des entreprises créées dans la région. On y apprend ainsi que le taux de survie des sociétés est en baisse en fonction de leur durée d’existence: il est de 73% à un an, 43% à trois ans et 32% à cinq ans, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 17 octobre.
Le principal facteur déclencheur, à court terme, de la cessation d’activité, est la mauvaise gestion financière pour près de deux entreprises sur trois. Les charges fixes importantes et contraignantes (investissements en équipement et RH) sont également un poids considérable pour les sociétés (34% des cas dans l’étude), de même que la gestion de la trésorerie (33%) et la faible compétitivité des produits sur le marché (32%).
Il y a, par ailleurs, deux principaux facteurs exogènes, soit l’accès au marché et l’accès au financement. D’après les résultats de cette étude, le niveau de garanties/cautions exigées, trop important, constitue la principale difficulté pour 61% des entreprises, suivi de la complexité et la longueur des procédures de demandes de crédits (31%) et des coûts financiers des crédits trop lourds (27%), souligne le journal qui ajoute, au passage, que le CRI a planché sur un plan d’action regroupant 3 initiatives et 30 actions opérationnelles. Parmi elles, on note l’accompagnement des porteurs de projets, l’activation d’un Small business act au niveau régional et la création d’un fonds de promotion et d’investissement régional.