De nombreux chantiers de construction et de maintenance de routes sont actuellement à l’arrêt à cause d’une pénurie de bitume, due essentiellement à l’arrêt des activités de la Samir, nous apprend L’Economiste dans sa livraison de ce lundi 31 août. Il faut dire que, depuis la fermeture de l’usine du raffineur début août, le produit n’est plus disponible sur le marché en quantité suffisante. Les importations de Bituma, Colas, ou encore GTR ne suffisent pas à couvrir les besoins du marché, souligne le journal, ajoutant que le stock dont dispose le Maroc (10.000 tonnes) a été largement consommé.
«Les entreprises sont livrées à elles-mêmes. En cas de retard de livraison de chantier, elles devront des pénalités de retard parce qu’une pénurie de matière première n’est pas considérée comme un cas de force majeure», fait remarquer le représentant d’une société de BTP, cité par le quotidien. Face à cette situation, le ministère de l’Equipement organise des réunions hebdomadaires avec les titulaires des marchés en vue de trouver une solution. L’Economiste précise que, pour le moment, la solution qui été trouvée consiste à encourager les importations massives pour faire face aux besoins et permettre la reprise des chantiers. Cependant, il faut dire que le volume des importations est pour le moment faible (4000 tonnes par opération environ), alors que le pays a besoin de 160.000 tonnes de bitume d’ici la fin de l’année pour finaliser les chantiers ouverts.
Soulignons que les membres de l’association marocaine des routes se réuniront demain pour se pencher sur cette situation. Par ailleurs, au sujet de la crise de la Samir, aucun nouveau développement n’est à signaler pour le moment. Les actionnaires et les prestataires du raffineur attendent de pied ferme le conseil d’administration prévu le 8 septembre prochain pour y voir plus clair. L’Economiste estime que ce rendez-vous, s’il est maintenu, sera décisif. En effet, cela fait quatre semaines déjà que l’industriel n’a plus raffiné, car il a du mal à s’approvisionner en pétrole brut. Toutefois, il continue de fournir le marché grâce à ses stocks. Pour combien de temps encore? La question reste posée.