Selon La Vie Eco du vendredi 14 juillet, le passage à un palier supérieur de la croissance de l’économie marocaine est sans doute lié à une plus grande diversification et à une augmentation de la compétitivité des activités non agricoles. Le journal, qui revient sur la dernière sortie du Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, au début du mois, souligne que ce dernier a qualifié les activités non agricoles de talon d’Achille de l’économie nationale, à cause, notamment, de la composante secondaire dont la part est bloquée à 35% de la valeur ajoutée non agricole.
Toutefois, force est de souligner que, pour les pays en transition comme le Maroc, le développement du secteur secondaire, en particulier la branche industrie, est vital pour passer au rang de pays émergent, atténuer la dépendance de la demande intérieure des importations et réduire le déficit extérieur. Mais, en attendant, l’économie évolue suivant la configuration décrite par le Haut commissaire au plan, note le journal.
Ainsi, après avoir enregistré 1,2% en 2016, la croissance, cette année, devrait atteindre 4% en raison de la bonne campagne agricole, pour faire ensuite une rechute à 2,9% en 2018, à cause d'un rendement agricole prévisible moyen. De leur côté, les activités non agricoles devraient s’établir à 2,5% cette année, contre 2,2% l’année dernière, alors qu’entre 2008 et 2011, la moyenne était de 4%.
Pour Ahmed Lahlimi, cette situation de l’économie nationale est due au fait que le capital privé, surtout national, tarde à donner le prolongement nécessaire aux importants investissements dans les infrastructures économiques et sociales et aux réformes de structures initiées.