Dans son rapport 2022 sur les perspectives économiques en Afrique, en marge de ses Assises annuelles programmées du 23 au 27 mai à Accra au Ghana, la Banque africaine de développement (BAD) fait savoir qu’en 2022, la croissance économique au Maroc devrait s’établir à 1,8%, en raison de la hausse des prix des matières premières et du retard des pluies, qui compromet la saison agricole 2021-2022.
Ces perspectives restent, selon la BAD, soumises à des risques dus aux nouveaux variants du Covid-19 et à la fermeture des frontières, entravant le commerce et le tourisme. Quant à l’inflation, elle devrait dépasser 4%, reflétant la hausse des prix des importations, ce qui affecte également la facture énergétique et le déficit du compte courant.
En ce qui concerne le déficit budgétaire, celui-ci devrait atteindre 6,3% du PIB marocain en 2022.
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La BAD rappelle, par ailleurs, qu’après la première récession du Maroc en 20 ans, son PIB a progressé de 7,2% en 2021, grâce au faible effet de base, aux performances des exportations et à une saison agricole 2020-2021 exceptionnelle. La consommation et l’investissement ont, de leur côté, rebondi en 2021.
L’inflation a été modérée, s'établissant à 1,2%, permettant à la politique monétaire de rester accommodante. Les dépenses budgétaires ont augmenté en 2021 avec l’extension du programme médical. Le déficit budgétaire, qui avait doublé en 2020, s’est légèrement réduit pour atteindre 6,4% du PIB en 2021.
Quant à la dette publique, elle a augmenté pour se situer à 76,4% du PIB en 2020 et 76,9% en 2021, y compris celle des entreprises publiques, qui, en 2019, équivalait à 13,8% du PIB.
En 2020, le déficit du compte courant était faible en raison d’une baisse des importations, de transferts de fonds considérables et de dons, explique la banque, qui précise qu'il devrait augmenter, s'établissant à 3% du PIB pour l'exercice 2021.