Dans sa livraison du jour, L’Economiste s’interroge sur les défaillances d’entreprises en 2022. Le journal indique ainsi que le tsunami a sans doute été évité grâce aux mesures de soutien mais, que les défaillances d’entreprises ont dépassé la barre de 10.000 en 2022 pour s’établir à 10.556 sociétés selon Inforisk.
On apprend que ce chiffre intègre un effet rattrapage, puisque les faillites en 2020 sont anormalement basses en raison du confinement et de la faible activité au niveau des tribunaux de commerce et de la perfusion des mesures du CVE. «Le niveau des défaillances n’est pas très alarmant. Il s’agit en quelque sorte d’un retour à la normale », explique Mehdi Arifi, fondateur, directeur général de Assur Trade.Toutefois, L’Economiste fait observer que les risques sont orientés à la hausse avec la persistance de la crise sanitaire et les incertitudes entourant la croissance économique, ajoutant qu’il y a quelques signaux positifs émanant de certains partenaires commerciaux dont l’Espagne.
On note cependant que les difficultés d’approvisionnement et la hausse des prix des intrants sont contrariants et susceptibles de fragiliser la trésorerie des entreprises. Le journal indique que c’est l’un des éléments à surveiller à l’approche des remboursements des crédits Covid, qui sera une source de pression supplémentaire surtout pour les entreprises évoluant dans les secteurs où la reprise est encore fragile.
«2022 sera un défi plus immense que 2021», fait remarquer Mehdi Arifi, soulignant que les secteurs liés aux interactions sociales et à la mobilité comme la restauration et l’hôtellerie, le commerce de proximité ou encore le transport seraient plus vulnérables à la conjoncture. Dans le BTP, qui dépend fortement de la commande publique, les perspectives à court terme sont incertaines en raison du rallongement des délais de paiement et de la hausse des coûts de production. Le quotidien souligne que dans ce contexte, les entreprises, notamment les PME développent un instinct de survie et investissent de plus en plus dans la protection du poste client. «Les entreprises sont plus sélectives et c’est quelque chose que nous observons de plus en plus sur le terrain. Elles recourent davantage à des mécanismes pour sécuriser le poste client et amortir les turbulences liées aux aléas du climat des affaires», assure Mehdi Arifi.