Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cela n’a jamais été aussi vrai concernant l’économie marocaine. A en croire Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce jeudi 17 septembre, la chute des cours du pétrole a largement contribué à la baisse du déficit de la balance commerciale du royaume. Cette baisse historique, explique le journal qui reprend les récents chiffres de l’Office des changes, a été de 20%, sur les seuls huit premiers mois de l’année en cours, par rapport à la même période de 2014. En chiffres, le Maroc a importé pour 65 milliards DH en produits énergétiques en 2014 contre seulement 46 milliards DH en 2015. En pourcentage, et toujours pour les huit premiers mois de l’année, cela revient à une baisse de 30%.
L’OCP et… Renault à la rescousse !Mais cette conséquente baisse du déficit commercial ne s’explique pas seulement par la dépréciation des cours du brut sur les marchés internationaux. Nos exportations de phosphates et de voitures y ont aussi largement contribué. Ainsi, la valeur des exportations de phosphates a atteint 30 milliards DH au lieu de 25 (17% de plus). Cela au moment où les véhicules sortis des usines installées au Maroc drainent 30 milliards DH au lieu de 26 en 2014 (15% de plus). Pour compléter ce beau tableau, et grâce à une bonne saison agricole, les importations marocaines de blé ont baissé de 27.8%. Sans parler des investissements directs étrangers (IDE) qui ont augmenté de 21% pour atteindre 19 milliards DH, alors que les virements des MRE ont été de 42 milliards DH (5.5% de plus). De ce fait, le déficit commercial du Maroc est aujourd’hui de 104 milliards DH. Pourvu que ça dure!