Selon L’Economiste de ce mercredi 3 juin, les banques refusent toute opération manuelle et exigent la référence d’enregistrement à Portnet, alors même que plusieurs importateurs n’ont pas encore adhéré au nouveau système, bien qu’ayant disposé pour cela de 9 mois de délai. Les opérateurs semblent en effet avoir vraiment été pris de court, à tel point que certains parlent de blocage susceptible de se traduire par des retards et des frais supplémentaires de magasinage et de surestaries. En effet, plusieurs formalités se font aujourd’hui en ligne (souscription, pré-domiciliation, domiciliation bancaire du titre d’importation, règlement financier, imputation douanière, apurement du titre d’importation, changement de guichet domiciliataire du titre d’importation…).
Autant de démarches, donc, qui nécessitent du temps et parfois même des va-et-vient entre la banque et la Douane, souligne le journal, ajoutant que l’inscription à Portnet n’est pas jugée nécessaire par tous les importateurs. Ainsi, pour ceux qui effectuent des opérations de façon irrégulière, ils peuvent toujours passer par leurs transitaires. Notons que sur les 25.000 importateurs recensés, seuls 5000 sont réguliers. «La mise en place de ce service n’a pas été précédée d’une campagne de communication au niveau national. Les opérateurs ont besoin de plus de temps pour se préparer», estime Rachid Dounas, vice-président de l’Association des transitaires.Les opérateurs demandent donc, précise l'Economiste, un délai supplémentaire pour adhérer et se former à ce nouvel outil. Cependant, du côté de Portnet, l’on affirme que plusieurs réunions de sensibilisation et de formation ont déjà été effectuées. Mais le quotidien fait remarquer que même les opérateurs ayant adhéré au nouveau système parlent de difficultés au niveau de Portnet. En effet, l’application ne serait pas opérationnelle à 100%, et les opérateurs ne parviendraient pas à réaliser toutes les formalités en ligne.
Pour L’Economiste, même si elle est critiquée, cette dématérialisation des titres d’importation représente un pas important dans le processus de facilitation des procédures aux frontières. Elle fait partie des mesures qui pourraient faire gagner au Maroc quelques point dans Doing Business, le classement de la Banque Mondiale scruté par les investisseurs. Le journal note également que ce processus de dématérialisation fait partie du projet de guichet unique portuaire. Un projet qui a pris du retard puisqu’il devait être opérationnel depuis 2011.