Tout en se réjouissant du lancement par quatre banques de la collecte des dépôts d’investissements (l’équivalent des dépôts à terme chez les banques conventionnelles), avec un encours réalisé de 220 millions de dirhams, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, reconnaît une lente évolution de l’activité des banques participatives.
Lire aussi : Immobilier. Doublement en un an des crédits distribués par les banques participatives
Pour reémdier à cette situation, Jouahri affirme avoir relancé le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et le Conseil supérieur des oulémas (CSO) pour accélérer le processus d’examen de certains éléments manquants du puzzle de l’écosystème participatif au Maroc, en particulier les contrats de Moucharaka, Istisna’a, '«Ijara Mountahia Bitamlik», etc.
«Nous avons décidé de tenir une réunion entre les responsables des banques particpatives et le Comité charia pour la finance participative issu du Conseil Supérieur des Ouléma (CSO)», poursuit Jouahri.
Par ailleurs, le wali de Bank Al-Maghrib révèle avoir saisi le GPBM pour attirer l’attention sur certaines pratiques anticoncurrentielles. Certaines banques auraient sacrifié leur marge, en proposant des conditions exceptionnelles, rien que pour gonfler leur chiffre d’affaires et gagner des parts de marché.
Ces pratiques risquent de mettre en péril la banque elle-même, et peuvent porter préjudice à l’équilibre du système bancaire.