Des eaux retraitées pour l’irrigation

Nizar Baraka engage une réforme majeure en élargissant l’usage des eaux usées retraitées à l’agriculture, dépassant ainsi leur utilisation traditionnelle pour l’arrosage des espaces verts. DR

Revue de presseNizar Baraka étend l’usage des eaux usées retraitées à l’agriculture afin de réduire la pression sur les ressources hydriques conventionnelles. D’ici 2027, le Maroc vise à atteindre 100 millions de mètres cubes réutilisés, soutenu par un cadre réglementaire unifié et un financement de 500 millions de dirhams par an. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 02/04/2025 à 21h59

Nizar Baraka engage une réforme majeure en élargissant l’usage des eaux usées retraitées à l’agriculture, dépassant ainsi leur utilisation traditionnelle pour l’arrosage des espaces verts. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 3 avril, précisant que, pour le ministre de l’Équipement, ces eaux traitées constituent une ressource stratégique parmi les solutions non conventionnelles permettant d’atténuer la pression sur les réserves hydriques classiques.

L’objectif fixé dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 est ambitieux: atteindre 100 millions de mètres cubes d’eaux usées retraitées d’ici 2027. Ce volume sera destiné à divers usages, notamment l’irrigation agricole, l’arrosage des terrains de golf et des espaces verts, les besoins industriels et la recharge des nappes phréatiques. En 2023, les quantités retraitées et réutilisées ont déjà atteint 37 millions de mètres cubes, confirmant la progression de cette approche.

Le ministère de l’Équipement, en collaboration avec les agences des bassins hydrauliques et les acteurs concernés, multiplie les initiatives pour favoriser l’adoption de cette ressource, lit-on. Cela passe par la réalisation d’études stratégiques et techniques sur la réutilisation des eaux traitées, ainsi que par la mise en place de conventions spécifiques, notamment pour l’irrigation agricole à Tiznit et Settat.

Le soutien financier du ministère dépasse actuellement 500 millions de dirhams par an, couvrant aussi bien les projets de réutilisation que l’assainissement en milieu rural. Toutefois, plusieurs défis demeurent, notamment des contraintes sanitaires, techniques et psychologiques qui freinent l’adoption de ces eaux pour l’irrigation des cultures.

L’un des principaux obstacles réside dans la réglementation en vigueur, qui définit des normes de qualité de l’eau en fonction des types de cultures. Cette approche complique l’utilisation des eaux traitées pour les petites et moyennes exploitations agricoles pratiquant la polyculture. Pour y remédier, un projet d’arrêté conjoint du ministère de l’Équipement et du ministère de la Transition énergétique a été finalisé. Celui-ci introduit des normes unifiées pour l’irrigation de toutes les cultures, garantissant une compatibilité avec les exigences sanitaires et environnementales.

Ce projet, lit-on encore, vise également à encadrer l’usage des eaux usées retraitées dans différents domaines, incluant l’industrie et les besoins urbains. Il fixe des critères de qualité couvrant les aspects biologiques, bactériologiques, physiques et chimiques. Dans le secteur agricole, l’adoption de normes globales facilitera l’intégration des eaux usées traitées tout en assurant la sécurité des consommateurs.

Ces normes s’appliqueront à diverses utilisations, telles que l’arrosage des jardins et espaces verts publics, le nettoyage des voiries et des véhicules, ainsi que la lutte contre les incendies.

Par Lamia Elouali
Le 02/04/2025 à 21h59

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