Des restrictions budgétaires sont fort envisageables au Maroc

Pistolet distributeur de carburant. 

Pistolet distributeur de carburant.  . DR

Revue de presseKiosque360. Face à la flambée des prix, notamment des carburants, des coupes budgétaires vont certainement être opérées afin de parer aux besoins les plus urgents du pays, affirme Mostafa Labrak, expert en énergie et carburants. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 15/06/2022 à 19h45

Les Marocains se sont réveillés aujourd’hui mercredi 15 juin sur une nouvelle hausse à la pompe des prix des carburants. Le prix du litre d’essence, à Casablanca, a atteint jusqu’à 17,78 dirhams, contre 15,63 pour celui du diesel. En cause, une hausse continue à l’international des tarifs des énergies. L’impact sur le pouvoir d’achat des citoyens, mais aussi sur le budget de l’Etat, risque d’être lourd. 

Cité par le quotidien Les Inspirations Eco, Mostafa Labrak, directeur général expert en énergie et carburants, confirme cet état de fait. Et ce en sachant que le Maroc importe toute son énergie de l’extérieur, le pays n’étant pas producteur. Le risque est celui d’une aggravation de l’inflation, avec des répercussions graves sur le pouvoir d’achat, sur la stabilité sociale, sur les comportements économiques, d’achat et d’investissement. Pour Labrak, l’un des rares recours qui s'offre à l’Etat est de réduire ses dépenses sur certains volets pour pallier les hausses annoncées. 

«Des restrictions et coupes budgétaires vont certainement être opérées afin de parer au plus urgent. Et, bien que le gouvernement clame haut et fort qu’il ne révisera pas la loi de Finances (L.F) et continuera à mettre en œuvre son application, des perturbations sur les budgets d’investissements, par exemple, ou des retours aux subventions peuvent être initiées et donc grever la bonne marche de la loi des Finances. La paix sociale est très importante aux yeux des gouvernements», affirme l’expert. Début juin, le gouvernement a décidé de recourir à une ouverture de crédits supplémentaires de 16 milliards de dirhams pour couvrir les charges de compensation.

Les pressions sur les réserves de change posent également problème. Les importations marocaines se font exclusivement en dollar, et ce dernier ne cesse de monter comparé à l’euro et au dirham. L’expert constate également que, depuis le déclenchement de la hausse des prix des carburants à l’international, les banques ont du mal à trouver suffisamment de devises dans leurs salles de marchés «puisque, pour le même volume, on doit débourser plus de dollars, et ce depuis le début de l’année. Ce qui déséquilibre notre réserve de change, poussant au passage des banques à une réévaluation de leur premium».

La dégradation du déficit commercial, la hausse de la facture énergétique et des prix des biens à l’import présagent donc le pire en termes de réserves de change au Maroc. Pour l’heure, il n’y a pas de crainte particulière. Les réserves de change s’élèvent à 328 milliards de dirhams, couvrant plus de 6 mois d’importations de biens et services. Mais est-ce tenable, le déficit des échanges de marchandises, déjà établi à 91 milliards de dirhams au cours des quatre premiers mois de l’année, risquant de se creuser?

Par Nabil Ouzzane
Le 15/06/2022 à 19h45

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Un gouvernement qui est "juste entrain de réfléchir" absence totale de réactivité effective. Cette décision devrait être prise au début de la crise. Un État pauvre alors que ses dépenses de fonctionnement dépassent de loin ceux des pays excessivement riche !à comparer ce que vous voulez; à commencer par le parc automobile budgetivore en passant par le nombre de ministres et de débutés alors que le gouvernement ne cesse de chercher des fonds dans les poches des particuliers ou d'aller même jusqu'à mettre en veille des budgets d'investissement pour garder son train de vie au même niveau malgré la crise. Et ça s'arrête là " la bonne gouvernance ".

Et si l'on commençait par défiscaliser le carburant ?

L'Etat doit reduire son trainde vie : parc automobile a l'arret sauf deplacement requis, fin des bons d'essence, fin des ravitaillements gratuits en fuel domestique, diminution des missions a l'etranger, baisse du nombre de seminaires et autres forums, austerite au niveau des repas et des collations qui y sont servis... c'est la ou des economies peuvent etre faites en vue d'une redistribution ou repercussion sur les plus vulnerables et pour la paix sociale. Des decisions courageuses doivent etre prises et annoncees pour que chaque Marocain se sente soutenu face a la crise.

Pour nous on a une remarque importante des 14 juin à 15h aucune stations n'a volu vendre l'essence on nous disant qu'il y'a pas d'essence mais c'est de l'escroquerie

Ne surtout pas toucher aux investissements concernant les secteurs vitaux comme l'éducation, la santé, l'eau, l'agriculture, le logement, la protection sociale. Si il faut faire des choix, il vaut mieux reporter à l'année prochaine les investissements les grandes infrastructures. Le Maroc a déjà des infrastructures de classe mondiale, il faut mieux réduire cette année le budget sur les infrastructures, et " sanctuariser " les budgets des secteurs vitaux. Le Maroc doit déjà valoriser et rentabiliser toutes les infrastructures de classe mondiale construites ces 20 dernières années, que d'en construire des nouvelles vu la situation actuelle d'inflation. L'éducation, la santé, la protection sociale, l'eau, l'agriculture, le désenclavement du monde rural c'est des priorités

Très bien vu mon ami

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