Dans sa livraison de ce vendredi 1er mai, La Vie Eco souligne que cette augmentation du stock de la dette extérieure publique est surtout le fait des établissements et entreprises publics (EEP). Pour leurs besoins d’investissement, ces derniers ont emprunté en 2014 bien plus que le Trésor. En effet, les indications fournies par la Direction du trésor et des finances extérieures (DTFE), relevant du ministère de l’Economie et des Finances, montrent que les EEP ont mobilisé un montant global de 34,9 milliards de dirhams l’année dernière pour des remboursements d’à peine 3,1 milliards de dirhams. Ainsi l’encours de leur dette extérieure des EEP a augmenté de 31,8 milliards de dirhams à 135,75 milliards de dirhams, soit 48,9% du total de la dette extérieure publique. La dette du budget public, de son côté, s’établit à un peu plus de 141 milliards de dirhams, soit une hausse de 8,6% par rapport à 2013.
La Vie Eco fait remarquer que la tendance haussière de la dette extérieure publique a commencé en 2009 dans son rapport au PIB, et en 2005 en valeur absolue. Dans son dernier rapport sur le Maroc, le FMI estime que la dette globale du pays devrait même frôler la barre des 68% du PIB en 2015, alors que la dette extérieure se situerait à 33% du PIB contre 31% en 2014. Toutefois, le niveau actuel de ces deux composantes est jugé soutenable. Le FMI estime, au fait, que la dette du Trésor reste viable, en dépit des besoins de financement intérieur et extérieur relativement élevés. Selon la Vie Eco, l’institution fonde son optimisme sur le constat que les déséquilibres internes et externes, apparus depuis 2009 sont en train d’être résorbés progressivement.
Cependant, il est à noter que les finances publiques du royaume restent vulnérables, vu notamment leur dépendance de l’activité en Europe, principal partenaire du Maroc, qui connaît une morosité prolongée. Les importations énergétiques sont également considérées comme une source d’inquiétude. C’est pour cette raison d’ailleurs, que le FMI recommande de diversifier les sources d’énergie, mais aussi de poursuivre la réforme du système des subventions appliqué à ce secteur.