La lutte contre le chômage, et surtout le chômage des jeunes, n’est plus uniquement l’apanage des Etats. Les patrons et les syndicats des pays africains comptent aussi y apporter leurs réponses. En effet, 63% des Africains ont moins de 25 ans et 1 million de jeunes africains arrivent chaque mois sur le marché du travail du continent. Et ce chômage des jeunes atteint aujourd’hui des niveaux alarmants.
Niveaux d’alerte sans précédentSelon Jamal Belahrach, président de la Task Force des employeurs africains sur l’emploi et l’employabilité et administrateur au BIT (Bureau international du travail), «le chômage des jeunes et des jeunes diplômés a atteint des niveaux d’alerte sans précédent, avec plus de 20% en moyenne dans certains pays».
C’est dans ce cadre que le siège de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) abrite aujourd'hui et demain, le sommet des partenaires sociaux pour l’emploi en Afrique avec comme thème : «Pour un Livre blanc sur l’emploi en Afrique, une initiative des organisations patronales africaines».
Ouvert en présence d’Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement , et Miriem Bensalah-Chaqroun, Présidente de la CGEM, cette rencontre, qui réunit les employeurs (patronats) et les travailleurs (syndicats) du continent africain, vise à donner une suite aux travaux d’un séminaire de haut niveau des organisations membres de Business Africa, sur le thème «Développer des stratégies et créations d’emplois pour les pays d’Afrique: la contribution des stratégies sectorielles». Ce dernier a été précédé d’une table ronde, tenue à Genève sur le thème «Quelles stratégies pour une croissance durable et la création d’emplois en Afrique?».
“Socialement responsable”Selon Belahrach, «l’enjeu du chômage mérite que nous passions d’une posture dogmatique à une attitude plus pragmatique et plus socialement responsable».
Cette rencontre permettra ainsi aux participants de partager leurs expériences en matière de création d’emplois aux niveaux sous-régional et national, valider le projet de Livre blanc pour l’emploi en Afrique, élaborer des stratégies de promotions du Livre blanc, etc.
A noter que la réunion a regroupé six centrales syndicales de travailleurs continentales et sous-régionales et une trentaine d’organisations patronales africaines.
