Le Maroc connaît, depuis quelques années et comme partout, une révolution dans le domaine du commerce: celle du e-commerce, ou commerce en ligne. Celui-ci s’est grandement développé entre 2005 et 2008 grâce aux sites d’annonces et de deals, comme nous le signale le quotidien l’Economiste dans son édition du 7 juillet.
Les avantages du e-commerce sont multiples. Il permet, notamment, de faire ses courses via Smartphone sans pour autant bouger de son canapé. Cela dit, au Maroc, on a la particularité de pourvoir payer cash à la livraison. Le patron d’une entité récemment installée dans le royaume, Kaymu Maroc, justifie cela par les tarifs trop élevés des commissions des plateformes de paiement en ligne et le manque de confiance des Marocains. C’est donc aux opérateurs de paiement en ligne de vulgariser ces pratiques auprès du grand public. Les sites de commerce en ligne veulent en effet dépasser ce cap, et espèrent que les opérateurs de télécoms adhéreront à de nouvelles solutions. En gros, des partenariats ou des sous-traitances sont envisageables, dans le futur, entre les sites internet et les 3 opérateurs.
Coté chiffres, durant le premier trimestre 2015, les sites marchands affiliés au CMI ont réalisé un chiffre d’affaires global de 285 millions de dirhams pour 527.000 opérations. Cela représente une évolution de 5,8%, en nombre d’opérations par rapport à la même période de l’année dernière. Le chiffre d’affaires, quant à lui, a enregistré une hausse de 3%.Actuellement, ce sont les malls en ligne qui se développent sur la toile marocaine, sans pour autant que les sites de deals ne disparaissent. Le Maroc suit donc les tendances de consommation électroniques qui existent en Europe et aux USA. Ces nouvelles plateformes proposent plusieurs catégories de produits et tentent de gagner la bataille des prix qu’elles mènent contre les magasins. L’objectif est de donner accès à tous les Marocains à des produits qui ne sont disponibles que dans des grands malls casablancais. Le tout grâce à des applications installées sur les Smartphones.
Pour cela, les opérateurs ne lésinent pas sur les moyens. Jumia.ma, par exemple, emploie 40 personnes pour gérer le centre d’appels et a aménagé 2.500 m² pour le stockage. Le site a aussi investi dans une flotte de véhicules pour la livraison et livre, par ses propres moyens, plus de 70% des commandes. Globalement, le site revendique 70% des parts de marché et espère se développer. Il faut dire aussi que ce marché demeure relativement petit par rapport aux marchés européen et américain. Il faudrait donc que le consommateur marocain adopte ces nouvelles pratiques et fasse confiance au paiement en ligne.