Le déficit commercial continue de se creuser, dans un contexte où les importations du royaume continuent de croître plus vite que ses exportations.
Selon les dernières données de l’Office des changes, le déficit commercial s’est établi à 127,2 milliards de dirhams à fin août dernier, soit une hausse de 4% comparativement à son niveau de fin août 2016.
Ce creusement est principalement tiré par la hausse importante des importations, évaluée à 5,5%, soit 14,8 milliards de dirhams de plus cette année. Selon l’Office des changes, cette augmentation provient pour l’essentiel de l’accroissement des approvisionnements en produits énergétiques. Avec un surenchérissement de plus de 10 milliards de dirhams, la facture énergétique explique à elle seule les 70% de la hausse de la valeur des importations marocaines. Le reste est provoqué par d’autres groupes de produits, comme les achats de produits finis de consommation (+2,3 milliards de dirhams), de produits bruts (+1,7 milliard) et de demi-produits (900 millions de dirhams).
Ces augmentations n’ont pas été suffisamment compensées par la hausse des exportations. Cette dernière est de 9,9 milliards de dirhams, soit près de 5 milliards de moins que pour les importations. Les données de l’Office des changes font ressortir une progression des exportations de tous les secteurs, notamment les ventes de l’«agriculture et agro-alimentaire» (+2,8 milliards), des phosphates et dérivés (+2,2 milliards) et du secteur textile et cuir (+1,1 milliard). Ces trois secteurs contribuent pour 60,9% dans la hausse totale des exportations.