L’économie marocaine peut rebondir en tirant profit de la recomposition de la carte mondiale des échanges, souligne Les Inspirations Eco dans sa livraison du jour. Le quotidien, qui revient notamment sur le dernier passage à la Chambre des représentants du ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, indique que ce dernier ne veut surtout pas céder au pessimisme ambiant qui règne en maître absolu depuis l’apparition de la pandémie.
Pour le ministre, l’économie marocaine sera touchée par les aléas de la pandémie à l’instar de tous les pays du monde, mais ces derniers mois ont démontré que plusieurs occasions s’offraient au Maroc. «A cause de la crise déclenchée par le coronavirus, nombre de pays entendent diversifier leurs partenariats pour ne pas dépendre de la Chine. A ce titre, le Maroc peut bien se positionner sur plusieurs segments et proposer une offre concurrentielle», estime Moulay Hafid Elalamy. «Le Smig en Chine est passé de 100 dollars à 700 dollars. Et l’on s’attend à ce qu’il atteigne 1.500 dollars. Le coût de la main-d’œuvre constitue un atout important pour le développement de la compétitivité du Maroc. Toutefois, cet avantage, à lui seul, n’est pas suffisant pour grignoter des parts de marché à la Chine. De grands efforts restent à déployer pour atteindre les objectifs escomptés», a-t-il tenu à préciser.
Les Inspirations Eco fait remarquer que le royaume entend se positionner comme une alternative compétitive pour les partenaires internationaux. Soulignons que, depuis quelques mois, une équipe du ministère de Moulay Hafid Elalamy se penche sur le dossier de l’après-crise et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le Maroc est sur le bon chemin, selon le ministre.
Le Maroc ne doit pas non plus négliger sa dimension africaine, souligne Alexandra Veilleux-Laborie, directrice de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) au Maroc, citée par le journal. «La perturbation des flux commerciaux et des chaînes de valeurs va certainement mener à une recomposition de la carte mondiale des échanges au profit et au détriment des uns et des autres. Le continent africain regorge de potentialités, et le Maroc peut compter davantage sur le développement du partenariat Sud-Sud qui peut être bénéfique à toutes les parties», estime-t-elle.
De même, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) appelle à saisir les opportunités du partenariat intra-africain pour pouvoir rebondir. Enfin, le quotidien rappelle que le Maroc a tissé, au fil des dernières années, des liens de coopération tant avec les pays avancés que les pays émergents et en développement, ce qui lui offre des opportunités importantes pour diversifier ses débouchés extérieurs.