Le lancement a eu lieu en présence de Leila Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable, et de Abderrahim Hafidi, directeur général de l’ONEE. Intervenant dans ce sens, et citée par le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans son édition du vendredi 4 novembre, Benali indique qu’il s’agit d’une initiative qui vient appuyer la campagne habituelle de sensibilisation à l’efficacité énergétique lancée par le ministère en coordination avec ses organismes sous tutelle concernés. Et d’ajouter que «la campagne vise à récompenser le consommateur et à l’inciter à optimiser sa consommation d’électricité et ainsi réduire sa facture».
La ministre indique qu’il sera question de faire une comparaison entre la consommation en novembre-décembre 2022 par rapport aux mêmes mois de 2021, donnant lieu à un bonus en 2023 aux consommateurs ayant le plus économisé en termes d’énergie.
À terme, la campagne espère économiser près de 5% d’énergie, soit l’équivalent de la consommation mensuelle d’une ville de la taille de Tanger. Selon les données fournies par l’ONEE, la consommation du Maroc pendant les mois de novembre et décembre 2021 s’est établie à 5,5 TW/h. Une hypothèse de réduction de 5% de la consommation sera traduite par l’économie en novembre-décembre de près de 275 GW/h.
«Cette expérience originale permettra également d’inculquer une certaine culture de l’efficacité énergétique mais aussi de développer un esprit de solidarité et d’engagement national dans ce domaine», indique la ministre, toujours selon Aujourd’hui le Maroc.
Soulignant la nécessité de la préservation de l’énergie, Benali a rappelé la conjoncture internationale marquée par l’instabilité des marchés, «ce qui s’est répercuté sur notre pays dont la facture énergétique a augmenté de 130% par rapport à l’année précédente, notamment que le Royaume importe plus de 90% de ses besoins énergétiques». Selon le ministère de la transition énergétique et du développement durable, l’efficacité énergétique est un levier de compétitivité de l’économie et de réduction de la facture énergétique nationale.
Dans ce sens, le ministère ambitionne de généraliser les mesures d’efficacité énergétique à tous les secteurs d’activités, notamment les secteurs les plus consommateurs d’énergie, à savoir le transport qui représente environ 38% de la consommation énergétique finale, le bâtiment (33%), l’industrie (21%) et l’agriculture et l’éclairage public (8%).