Pour les entreprises du secteur de l’électricité et des énergies renouvelables, les débouchés sont encore nombreux en Afrique. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que ces entreprises se sont lancées à l’assaut du marché africain, puisqu’une importante délégation (une centaine d’opérateurs et de patrons) va prendre part au premier salon itinérant de l’électricité en Afrique, «Elec Expo Abidjan», du 10 au 12 mai à Abidjan. Le journal explique que ces opérateurs, qui disposent d’une forte expérience dans l’élargissement du réseau électrique et la quasi-généralisation de l’électrification rurale, sont les mieux positionnés pour répondre aux attentes de 60% des populations privées d’électricité.
L’événement permettra aux entreprises marocaines d’avoir de la visibilité auprès de nombreux opérateurs de Côte d’Ivoire, d'Algérie, du Cameroun, du Gabon, du Mali, du Sénégal, de Tunisie, du Togo et du Bénin. Toutes les branches d’activités seront représentées, à commencer par la production d'énergie électrique et l’efficacité énergétique, sans oublier les réseaux de transport et de distribution, le contrôle, l’automation, l’éclairage, le solaire, l’éolien...
Il faut dire que le potentiel du continent en la matière est important. L’expérience du Maroc peut d'ailleurs représenter un modèle pour de nombreux pays africains. «L’expérience du PERG marocain est érigée en cas d’école», note en effet le journal. Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire constitue la porte d’entrée commerciale de l’Afrique francophone. Le pays peut, à lui seul, représenter un marché porteur pour les entreprises marocaines puisqu’il veut doubler sa capacité énergétique d’ici 2020, son taux d’électrification ne dépassant pas les 55,80%.
Les régions de l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et Centrale concentrent 88% de la population sans accès à l’électricité. Pire, 19 des 20 pays ayant le taux d’électrification le plus faible au monde se situent en Afrique subsaharienne. Si la demande est en forte augmentation, le journal préconise «une coopération régionale afin de mieux répondre à une infrastructure favorisant l’émergence d’une dynamique pour le développement des énergies renouvelables».