C’est la cure de minceur chez Cosmos Electro. Confronté à un feuilleton judiciaire inédit l’opposant à une foncière, le distributeur de produits électroménagers se résout à tailler dans le vif de son réseau de points de ventes. C’est ce qu’indique le magazine Challenge, précisant que la filiale du Groupe Raji, qui était sur le point de sonner la cloche de la Bourse de Casablanca, s’apprête à fermer pas moins de cinq points de vente de son réseau, qui en compte une vingtaine.
«Confronté à une sentence arbitrale l’ayant condamné à 30 millions de dirhams au profit de Sanro Immobilière, propriété de la famille Azbane, Cosmos Electro devait absolument repenser sa stratégie qui est basée sur une expansion volontariste, quitte à sacrifier la rentabilité à court terme et à amplifier sensiblement sa dette pour financer son besoin en fonds de roulement», explique l’hebdomadaire.
Aujourd’hui, la filiale du groupe Raji, créée en 2008, s’est engagée plutôt dans la voie de la préservation de la trésorerie, ce qui se traduit par un coup de frein à l’investissement, la fermeture de magasins, notamment ceux qui créent une cannibalisation avec d’autres points de vente dans un rayon géographique proche, et une politique de «cost-killing».
«Ce nouveau virage commence déjà à porter ses fruits sachant qu’au cours des dernières semaines, le management de Cosmos Electro a pu obtenir cinq mains levées sur ses fonds de commerce frappés par une procédure de saisie judiciaire», lit-on. Mais cela sera-t-il suffisant pour remonter totalement la pente et préserver son appartenance au groupe Raji? Ceci, dans un contexte où la concurrence fait rage et dans un marché où des géants se sont durablement installés.
