Le Maroc pourrait lever 1 milliard d’euros, ou de dollars, sur le marché financier international en 2019. Cela dépendra des conditions du marché ainsi que de l’appétit des investisseurs.
C’est l’une des révélations que fait Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie et des finances, dans une interview paraissant dans l’édition du lundi 26 novembre de l’Economiste. Une telle émission permettrait d’établir une nouvelle référence pour la signature du Maroc sur le marché international, d’où il s’est absenté depuis 2014. Bien entendu, la même source cite les autres apports de ce genre de financement, et particulièrement l’impact sur les réserves en devises du pays, mises actuellement sous pression par la balance commerciale qui souffre de l’impact de la hausse des prix des cours du pétrole.
L’annonce d’une éventuelle nouvelle sortie à l’international soulève naturellement la question au sujet du niveau d’endettement du Maroc et qui a, pour rappel, fait récemment objet d’alertes émises par la banque centrale et par la Cour des comptes.
A ce sujet, le ministre se veut rassurant. Il explique que malgré les inquiétudes compréhensibles de certains, plusieurs éléments objectifs poussent le gouvernement à rester confiant quant à la santé financière du pays. C’est notamment le cas de la consolidation de la dette avec l’élimination des flux inter-administrations publiques qui réduit considérablement le taux d’endettement. D’ailleurs, ajoute Mohamed Benchaâboun dans les colonnes de l’Economiste, un projet est actuellement mené avec le Fonds monétaire international (FMI) pour élargir le champ d’établissement des statistiques des finances publiques au secteur des établissements publics.
Dans le même sens, le ministre rappelle que le taux d’endettement du Maroc reste en ligne avec les standards internationaux. Il se fixe actuellement, par exemple, à moins de 70% du PIB, soit en dessous du seuil recommandé par le FMI. De plus, et malgré la hausse observée ces dernières années en volume, la structure de la dette marocaine reste saine, tel que l’atteste les principaux indicateurs du coût du risque. C’est du moins ce qu’avance Mohamed Benchaâboun, qui, avant d’être ministre, a été PDG d‘une des plus grandes banques de la place.
Questionné par le journal sur sa première expérience de ministre devant le parlement, Benchaâboun note «positivement» l’engagement et la mobilisation des parlementaires tout au long du processus de discussion et de vote. Il avoue également avoir été satisfait de la qualité des échanges et des amendements proposés. En tout, souligne l’Economiste, 65 amendements, sur les 224 proposés au parlement, ont finalement été acceptés par l’Exécutif.