L’écosystème R&D des énergies renouvelables s’organise au Maroc. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le Royaume s’est fait une réputation qui lui permet de faire figure de modèle en Afrique. L'Agence marocaine pour l'énergie durable, Masen, qui pilote ce chantier, a choisi la R&D appliquée et pré-opérationnelle orientée marché et adossée à un projet industriel. Cela lui permet, selon le journal, d’accompagner les entreprises innovantes durant la phase critique communément appelée «vallée de la mort». Elle se situe entre les étapes sortie des labos et déploiement industriel.
Le quotidien soutient que l’agence «s’appuie sur la plateforme de 200 hectares à Ouarzazate» pour abriter les démonstrations et les travaux de recherche. Celle-ci accueille déjà 18 projets (15 en 2018 et 3 en 2019). Parmi eux, L’Economiste évoque celui avec 247 solar, une start-up californienne dont la technologie brevetée a été créée au MIT (Massachusetts Institute of Technology), sur le développement à Ouarzazate d’une centrale solaire pilote de 400 Kw. «Elle utilise l’air comme moyen de convection de la chaleur et des matériaux simples (briques réfractaires, pastilles en céramique) pour son stockage».
Le journal parle aussi d’autres partenaires industriels comme CMI Energy sur les technologies de récepteurs solaires, incluant l’installation d’une tour solaire expérimentale au niveau de la plateforme Masen R&D à Ouarzazate. Siemens a aussi décroché un marché autour des systèmes CSP pour la recherche et le développement de nouvelles générations de turbines spécifiques, l’élaboration des stratégies d’exploitation et de maintenance des équipements utilisés dans les centrales Noor Ouarzazate, ainsi que la digitalisation des composants des systèmes CSP.
Le quotidien évoque également la startup suédoise innovante, Azelio, qui va développer conjointement avec l’agence une innovation conjointe pour coupler des systèmes de stockage d’énergie thermique (TES) à ces technologies CSP Dish Stirling.
Dans ce contexte, Masen a été également retenu par l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) pour la mise en place de capacités de R&D sur les multi-micro-réseaux intelligents. Elle bénéficiera d’un appui financier de 4 millions de dollars et de l’accès aux technologies coréennes en matière de stockage, génération et contrôle des micro-grids pour les intégrer dans cette solution qui pourra être déployée au Maroc et en Afrique. Justement, l’agence travaille également sur l’installation en Afrique de la première batterie de flux de vanadium (VFB) fabriquée au Japon à travers un financement de l’ONUDI.