La Fed aux Etats-Unis s’apprête à faire monter davantage son taux directeur dans les mois à venir pour juguler l’inflation récalcitrante. Cet article est une revue de presse du journal français La Tribune.
Le resserrement de la politique monétaire américaine ne semble pas près de s’arrêter, rapporte La Tribune, dans l’une de ses récentes publications sur son site. Le journal français revient en effet sur l’audition du président de la Fed, Jerome Powell, au Sénat américain, et nous apprend que le patron de la Banque centrale américaine a laissé entendre que la hausse des taux se poursuivra, et ce, au-dessus des niveaux initialement anticipés, à 5,1%, par les responsables de la Réserve fédérale américaine.
«Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a enregistré une croissance de 2,1% pour l’ensemble de l’année 2022, a annoncé jeudi le département du Commerce. Le marché de l’emploi, quant à lui, reste solide, avec un taux de chômage à 3,5% en décembre, toujours l’un des plus bas des 50 dernières années », fait remarquer latrribune.fr, ajoutant qu’après plusieurs très fortes hausses des taux, la Fed les avait relevés à un rythme plus lent. Les taux se situent désormais dans la fourchette de 4,5 à 4,75%.
Le site indique que malgré ces efforts, la consommation est restée solide et que l’inflation est même repartie à la hausse en janvier, à 5,4% sur un an, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed, et qu’elle veut ramener autour de 2%. « Bien que l’inflation se soit modérée ces derniers mois, le processus de sa réduction à 2% sera long et probablement cahoteux », précise Jerome Powell. Latribune.fr souligne que ces déclarations ont affolé Wall Street, qui s’est soudainement enfoncée dans le rouge après ces déclarations.
«Vers 15H40 GMT, le Dow Jones reculait de 0,47%, le Nasdaq de 0,29% et le S&P 500 de 0,55%. Dans la foulée de ces propos, le taux de l’emprunt des Etats-Unis à 2 ans a bondi à son niveau le plus élevé depuis 2007, à 4,97%. Le taux à 10 ans s’est lui aussi tendu, repassant brièvement au-dessus du seuil des 4%», note-t-on. Selon un analyste, Jerome Powell s’est montré très agressif, probablement plus qu’attendu par les observateurs. Latribune.fr fait aussi observer que les déclarations de Jerome Powell interviennent alors que l’un des gouverneurs de la Fed, Christopher Waller, avait indiqué jeudi dernier qu’il soutiendrait une hausse du taux directeur jusqu’à au-delà de 5,4% dans les mois à venir, si l’inflation ne ralentit pas plus rapidement, et que le marché du travail reste tendu.